Les hommes-lynx

Hommes lynx

                                                                                © GSE & Marta Orzel

 

"Une troupe d’une quarantaine d’hommes et de femmes suivent la piste des bisons. Elle se dirige vers le défilé entre les collines, criant à l’unisson tous les dix pas. Les membres de la tribu sont armés d’os longs taillés en pointe et de sacs de pierres. Tous portent une espèce de pantalon tacheté, qui leur recouvre la taille, les jambes et les pieds. Leurs bras, des épaules aux poignets, sont également enveloppés dans une même fourrure grise à points noirs. Les torses sont nus. Une sorte de triangle blanc leur marque la poitrine. Les hommes sont poilus, barbus et dotés d’une tignasse hirsute. La longue chevelure des femmes est resserrée en trois épaisses tresses. Détail horrible : ils portent sur leurs visages entièrement peints en rouge des orbites humaines, qui leur font des « lunettes » osseuses d’un blanc éclatant." (Ch. 10)

 

Pas très sympathiques, les hommes-lynx...

Certains lecteurs se sont étonnés du terme "lynx", puisque, ailleurs dans le roman, les animaux portent systématiquement des noms typiquement néandertaliens (tête-à-cornes, longs-crocs, montagne-de-poils, etc.). Mais "hommes-peaux-tachetés" ou "hommes-p'tits-longs-crocs", ça aurait été un peu dur à porter, non ? Déjà qu'ils ne sont pas gâtés par la Nature, nos cannibales... De plus, "lynx" est l'un des rares mots préhistoriques que nous utilisons encore. Enfin, il me semble. Ben quoi, vous ne trouvez pas que "lynx" a une sonorité assez néandertalienne ?