--- Critiques mortelles ---

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1. L’école est finie… pour de bon ?

« Quoi de plus important que l’école ? Mais quoi de plus inquiétant aussi ? Lieu clos, territoire aux mille secrets, monde étrange et mystérieux… De tout temps l’école a abrité en ses murs histoires, légendes et mythes, rumeurs et rituels autour du savoir et de la culture, dont la transmission s’accompagne de règles intangibles et parfois même de règlements insidieux. Car l’école s’est donné une mission : l’élévation. Celle des esprits, celle des corps, celle des âmes bien sûr. Dans cet univers normatif, l’élève ou l’étudiant, s’il accepte les règles et consent à suivre l’enseignement qui lui est dispensé, recherche malgré tout la brèche dans le mur, la faille dans le système, l’espace de liberté où il pourra respirer. Si la mort est rarement au rendez-vous dans les institutions éducatives, elle représente somme toute le prix à payer pour cette liberté aux yeux d’un écrivain de littérature noire. C’est dans cette brèche qu’il va s’engouffrer pour imaginer les pires aventures, traquer les turpitudes cachées… »

Gulf Stream a donc lancé quatre de ses auteurs dans les méandres horrifiques de l’école. Des écrivains ayant déjà donné toute l’étendue de leur talent avec leurs titres dans la collection « Courants Noirs », désormais bien connue des amateurs de frissons mais aussi d’histoire. C’est dans la même idée qu’est né ce recueil de 8 nouvelles autour de la thématique de l’école à travers le temps. C’est à un voyage dans les circonvolutions de l’histoire qu’il invite les lecteurs, à découvrir les dessous de l’horreur au nom de l’éducation.

Une expérience à vivre en pleine refondation de l’école, non ?

Michael Espinosa

Yozone, 16 juillet 2013

http://www.yozone.fr/spip.php?article16112

 

2) Quatre auteurs de talent ont su transporter leurs lecteurs dans des univers fantastiques et aventureux d’écoles plus inquiétantes les unes que les autres !

Que ce soit dans un bon pensionnat dirigé par Mme de Maintenon où une demoiselle prend ombrage de son idylle dévoilée, un tailleur de pierres assassiné et un jeune disciple menant l’enquête où même une jeune femme éperdue d’amour pour un bretteur de talent, tous ont en commun un final tragique ou surprenant au possible !

Des récits très bien écrits qui même s’ils sont plus courts qu’un roman, parviennent à capter l’attention et entretenir un suspense très bien mené !

Ces écoles nous emmènent dans l’histoire et nous séduisent par leurs aventures hors normes !

A découvrir absolument !

Madoka

2 août 2013

http://leschroniquesdemadoka.over-blog.com/article-l-ecole-de-la-mort-horreur-119368809.html

 

3) L’école de la Mort m’a été envoyée par Gulf Stream Éditeur, suite à leur partenariat avec Histoires de Romans. Au premier abord et de part le titre de l'ouvrage, il faut dire que l'on s’attend à se plonger dans un roman et non à un recueil de nouvelles ! C’est donc avec une assez agréable surprise que j'ai tourné la page.

Malgré huit nouvelles écrites par quatre auteurs différents, les plumes sont fluides et s'enchaînent les unes après les autres avec une très belle harmonie. Le vocabulaire est recherché, riche et adapté à chaque situation et époque abordée. Les narrations sont bien menées et ne laissent aucune place à un quelconque ennuis. Les descriptions sont détaillées et permettant parfaitement visualiser les images que véhiculent les textes. Mais à force de descriptions, il arrive que le lecteur s’y perdre un peu. Les dialogues sont bien utilisés, pertinents, juste assez pour faire avancer l’histoire. Et avant de passer aux différentes nouvelles, il est intéressant de remarquer que le titre de ce recueil attire beaucoup et donne envie de se plonger dans le livre. Cependant, ce titre ne semble pas correspondre directement à l’intégralité des récits et est, finalement, un peu évasif. Enfin, l’illustration de couverture est intrigante, sombre et mystérieuse à souhait.

Les différentes histoires qui se succèdent au cours de la lecture sont toutes très bonnes. Pour chacune d'entre elles, les auteurs prennent grand soin à ce que les récits soient en total accord avec l’époque et coutumes auxquelles ils s’intègrent. Les différentes intrigues sont traitées avec intelligence et originalité, nous offrant surprise et doutes face au suspense mis en place. En faisant le choix d'explorer le thème l'enseignement à travers l'Histoire, les différents récits ne semblent pas fictifs, mais réalistes et les divers univers présentés sont intéressants et enrichissants. L'anthologie aborde diverses sociétés et chaque récit est dédié à civilisation et époque historique précises, rendant d'autant plus instructifs chaque histoire. Les personnages mis en scène sont intéressants et utilisés avec efficacité, mais ils sont développés de façon assez superficielle, même si le format nouvelle impose une certaine brièveté. De plus, les lecteurs découvrent des paysages préhistoriques, antiques ou encore datant du XXème siècle. Pourtant, la vision de l'école est ici tout ce qu'il y a de plus sombre, noire, à la limite de l'horreur. Et dans chaque récit il y a un mort. Pourquoi un seul ? Pourquoi le pensionnat, l’école des scribes ou philosophiques ne finissent pas décimés ? C’est une idée bien plus macabre que l’initiale, mais sur laquelle le lecteur aura matière à méditer.

Je recommande fortement ce livre qui emporte ses lecteurs à travers différents horizons, mais je déconseille tout de même aux plus jeunes qu’une description macabre ferait frémir ou aux plus sensibles. Il serait triste que ce recueil soit source de cauchemars.

Ophélie R.

Août 2013

Histoires de romans

http://histoires-de-romans.e-monsite.com/pages/chroniques-litteraires/recueil-de-nouvelles/ecole-de-la-mort-anthologie.html

 

4) L'école est le lieu de tous les apprentissages, de toutes les concurrences, de tous les espoirs, de tous les échecs... aussi. Et c'est dans ces extrémités-là que cinq auteurs - Lilian Bathelot, Charlotte Bousquet, Martial Caroff et Béatrice Egémar - ont trempé leur plume. D'une encre noire, ils relatent, des origines de l'humanité à la cour du Roi Soleil, en passant par l'Egypte ancienne et la Grèce antique, l'Union soviétique ou encore l'Amérique, les terribles et magnifiques apports de la science et du savoir. Comment l'expérience porte, la connaissance fascine, comment elle est appliquée, magnifiée ou détournée, piétinée... Le pire rode et les cinq récits, chacun dans des univers et styles très différents, embarquent les lecteurs, dès 13 ans, dans un suspens particulièrement happant. Dépaysantes, changeantes, voilà huit nouvelles originales qui glacent le sang et fouettent la lecture !

Anne Loyer

16 août 2013

Enfantipages / Le Monde

http://enfantipages.blog.lemonde.fr/2013/08/16/lecole-de-la-mort/

 

5) En voilà une drôle d'idée !  Associer l'école et la mort !  Généralement, chacun de nous en reste à la métaphore : "L'école, c'est la mort !" mais, avec ce recueil, on franchit le pas...  de l'horreur !

 Chacune des histoires bien documentées plonge littéralement le lecteur dans un lieu et une époque précis.  On passe ainsi de la Préhistoire à l'époque contemporaine en passant par l'Antiquité ; de la France à la Grèce en passant par l'Amérique, la Russie ou l'Egypte...
 
Les histoires évoquent à chaque fois une certaine forme d'enseignement, que ce soit le maitre des pierres qui fait preuve de son habilité devant des gamins ébahis il y a 450 000 ans, ces religieuses qui "tuent l'Indien" à coup de prières et de discipline dans le Dakota en 1928, de ces deux jeunes filles russes qui terminent leur formation de tireur d'élite de l'Armée rouge en pleine seconde guerre mondiale, etc.  Il faut donc prendre ici "l'école" au sens large.
 
Dans chacun de ces cadres historiques,  surgit, sans crier gare, une mort inédite.  Coutumiers de cette collection "courants noirs", les auteurs ne ménagent pas leurs effets : il y a l'enseignante empoisonnée à la ciguë, la religieuse poussée au pire par les fantômes de celles qu'elle a tourmentées, l'amante éconduite qui  se venge dans le choix-même de sa mort,...
 
Ces récits sont loin de nous laisser indifférents.  Peu classiques, ils le sont de par le thème mais aussi de par leur dénouement qui tour à tour surprend, émeut, choque, fait réfléchir...
 
Ainsi, Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar, surprend par une chute complètement inattendue et quelque peu contraire à la morale.  Mais, c'est bien connu, en matière de vengeance, tous les coups sont permis !  Ainsi pourrait-on également résumer la nouvelle de Charlotte Bousquet, Obsession
 
L'autre texte de cette auteure, Les fantômes de Saint-James, m'a littéralement retourné les tripes.  Si ce titre est de ceux qui marquent, de par son sujet (la maltraitance sous couvert religieux et éducatif) et la suite ouverte laissée par l'auteure, j'en déconseillerais cependant la lecture à de trop jeunes lecteurs.  En effet, certaines descriptions réalistes pourraient, je pense, les choquer.  Il en est de même pour la dernière nouvelle du recueil, Agora Game de Martial Caroff où le personnage principal, Khrémès, un jeune athénien du Ve siècle avant J.-C., m'a furieusement évoqué le cruel jeune Joffrey Baratheon de Game of Thrône.
 
Pour terminer sur une note moins noire, j'évoquerais Tatoo cœur de Lilian Bathelot, à l'issue plus romantique,  qui revient certes sur les fondements de ce qui cause notre perte - le besoin égoïste de posséder à tout prix - mais nous donne aussi l'origine du "tout premier cœur qu'aient jamais dessiné les mains de l'homme pour la femme qu'il aime".     
En conclusion, L'école de la mort c'est quatre auteurs de talent, huit nouvelles pleine de suspense et, au final, un recueil qui fera frissonner les lecteurs, élèves ou non.  Finalement, on en finirait par l'aimer notre école bien pépère !
 
Céline
 
22/8/2013
 
 
 
Citations Babelio :
 
- Sais-tu, Antisthène, que Pythagore considérait que l'âme humaine était constituée de trois parties logeant dans différents organes ? L'interpellé soupire et ne répond pas.  Il n'a pas envie de dialoguer.  Pas cette fois. - La tête accueille la partie pensante, le cœur, la fraction téméraire et irascible, et enfin l'estomac, la tranche sensuelle et gourmande.  Moi, je préfère traduire cette vision de l'âme sous la forme d'un attelage volant avec un cocher et deux chevaux, l'un fougueux, tourné vers le ciel, et l'autre plein de désirs terrestres.  Le bon guide, le cocher philosophe, est celui qui sait tirer partie des qualités des deux bêtes pour mener son char droit et haut dans le ciel, sans le faire s'écraser au sol ou brûler en s'approchant trop du soleil.  (Agora Game, Martial Caroff)
 
La seule façon de faire rentrer un peu de civilisation en elles, d'espérer les transformer en chrétiennes, vraies à défaut d'être bonnes, c'était d'extirper, à coup de prières et de discipline, les superstitions et les coutumes qui infestaient leur esprit. (Les fantômes de Saint-James, Charlotte Bousquet)
 
Faites provision de biens qu'aucun naufrage ne puisse jamais vous faire perdre ! (Agora Game, Martial Caroff)
 
 
6) Je tiens tout d’abord à remercier les éditons Gulf Stream Editeurs de m’avoir permis de lire ce livre que j’ai bien apprécié.
 
Il s’agit d’un recueil de nouvelles qui en contient 8 (2 par auteurs). Etant donné le peu de nouvelles et le fait que ça soit différents auteurs qui les aient écrites, je ferai un petit résumé et un petit avis sur chacune des nouvelles plutôt que de parler du recueil en général. Ça sera beaucoup plus intéressant et éclairant sur le contenu.
 
Les Demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar
 
Cette nouvelle se déroule au XVIIe siècle, Madame de Maintenon a créé une école pour jeune fille afin de les éduquer et de leur donner un avenir. Sauf que cette école ne fonctionne pas au-delà de ses espérances... mais si seulement elle savait que ses chères petites filles sont loin d'être des anges...Je connaissais déjà l'auteur pour avoir lu la trilogie Un Parfum d'Histoire qui m'avait beaucoup plu. Et cette nouvelle continue parce qu'elle m'a beaucoup plu. L'écriture est très agréable à lire et l'on rentre directement dans le vif du sujet, en même temps avec une nouvelle il vaut mieux être rapide et concis. Assez rapidement on voit que quelque chose cloche dans cette école même si Madame de Maintenon ignore tout de cela et j'ai beaucoup aimé la manière dont elle a traité le sujet. C'est assez sombre et me change considérablement de la trilogie que j'ai pu lire, même si ça reste dans un cadre historique. Une très bonne histoire qui donne déjà une bonne mise en bouche pour ce recueil !
 
Le Maître des pierres de Martial Caroff
 
Cette nouvelle se déroule il y a 450 000 ans. On se retrouve donc avec des Homo heidelbergensis (merci à l'auteur pour la note de fin) mettant en scène cette petite communauté qui est « dirigée » par un Maître des pierres, celui qui détient le savoir, notamment celui des pierres. Seulement lors d'un voyage près du bord du monde le Maître des pierres risque de faire une mauvaise rencontre... Contrairement à la nouvelle précédente, je ne connaissais pas l'auteur, seulement de nom, mais je ne l'avais encore jamais lu. C'était donc une totale découverte. Même si l'écriture de l'auteur est agréable à lire et nous permet de bien suivre l'histoire, je n'ai pas totalement adhéré. L'histoire était sympathique et loin d'être mauvaise mais je n'ai pas accroché plus que ça. J'ai lu sans vraiment sans m'impliquer, peut-être dû au fait de l'époque donnée ?
 
Les Fantômes de Saint-James de Charlotte Bousquet
 
Cette nouvelle se déroule au début du XXe siècle aux Etats-Unis, dans l'Etat du Dakota mettant en scène des Sœurs (religieuses) devant éduquer les amérindiennes qui sont considérées comme des sauvages, enfants du démon, etc. Leur mission est donc de les « laver », de « tuer l'indien en eux » pour reprendre les propos de l'auteur dans la petite note au début de la nouvelle. Je connaissais déjà Charlotte Bousquet pour avoir lu notamment La Peau des rêves que j'avais bien apprécié. Cette nouvelle est juste horrible, lorsque l'on voit ce qui est infligée à ces jeunes filles pour des « croyances » totalement fausses. Et ça l'est d'autant plus lorsque l'on sait que ça a existé (voir la note de l'auteur avant la nouvelle qui explique un peu plus). C'est une bonne histoire, très sombre et dure mais très intéressante. Je suis rentrée directement dans l'histoire sans difficulté et il faut dire que l'écriture de l'auteur y est pour quelque chose. Je l'avoue, en arrivant à la fin, j'avais envie d'en savoir plus. Un petit roman sur ça ne serait pas pour me déplaire parce que le personnage de Tim Garrity m'intrigue beaucoup !
 
L’œil du loup de Lilian Bathelot
 
Cette nouvelle se déroule en Russie en 1944, Roza Svetlana est tireur d'élite, secondée par Lyudmila Dubinina qui est son observateur, celle qui va lui donner les indications pour viser juste. Roza est une fervente admiratrice d'un tireur d'élite : Vassili Zaïtsev qu'elle va finir par rencontrer lors d'une compétition, à laquelle, lors de la finale, elle pourra remporter un objet sacré à Vassili, chose qu'elle veut absolument acquérir. Je ne peux pas en dire plus au niveau du contenu sinon je raconterai tout et ça n'a aucun intérêt, mais en tout cas, j'ai beaucoup aimé cette histoire. Elle était très intéressante et j'étais curieuse de voir comment cette compétition allait se dérouler. A un moment j'ai eu des doutes par rapport à la situation et je me suis un peu doutée de la fin mais ça reste très sympathique à lire et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette auteure que je ne connaissais pas. En tout cas son écriture me plaît bien et cette nouvelle m'encourage à aller voir ce qu'elle a pu écrire d'autre.
Et en voyant certains noms, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Vampire Academy de Richelle Mead, oui forcément une fille qui s'appelle Roza, qui est tireur d'élite (donc entraînée au combat, etc.) qui doit affronter un certain Dimitri et le tout en Russie, ça m'a fait sourire. (La comparaison reste là, l'histoire n'a vraiment rien à voir).
 
Obsession de Charlotte Bousquet
 
Dans un registre très différent de la première nouvelle écrite par l'auteur, cette nouvelle s'inscrit dans le XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV. Il s'agit d'une histoire d'amour assez tragique où la mort va forcément prendre place. Le titre est très bien choisi : Obsession, oui, il s'agit effectivement de l'obsession d'une femme, Marianne, pour un homme, Christian - le Maître d'arme de son frère - qu'elle aime et le lui fait connaître. Mais cet amour n'est qu'à sens unique et qui sait ce qu'une femme est capable de faire pour attirer l'attention de son amant... C'est une magnifique histoire que j'ai pris plaisir à lire. C'est toujours dans ces cas là qu'on regrette le format de la nouvelle parce que c'est trop court, qu'on aimerait en avoir plus parce que ça pourrait faire un beau et bon roman. J'aime vraiment l'écriture de Charlotte Bousquet et la retranscription des émotions, sentiments, etc. est juste géniale. Les personnages sont vraiment intéressants, même si on les voit peu dû à la longueur de la nouvelle.
 
Tatoo Cœur de Lilian Bathelot
 
Cette nouvelle se déroule dans le village de Cambous où une jeune fille appelée Doodo se fait tatouer par un apprenti médecin, Lillo, pour être plus fertile et devenir mère mais son esprit est plus préoccupée par le fait que son père ait disparu. Cela fait plusieurs jours qu’il aurait dû revenir et s’en inquiète. Elle finit par demander au chef du village de mener des recherches pour le retrouver, mais des rumeurs sur sa fuite vont courir. Cependant la jeune fille ne croit pas à tout ça et elle va par tous les moyens prouver que son père ne s’est pas enfui mais qu’il lui est arrivé quelque chose. Et le fait qu’elle garde un précieux secret pourrait bien changer des choses au village… C’est une superbe histoire qui m’a une fois de plus captivée. Les pages ont défilé sans que je ne m’en rende compte et j’ai vraiment pris plaisir à lire. La fin est vraiment mignonne et touchante, et on comprend un peu plus le titre de la nouvelle du même coup. Les personnages sont très touchants. Même si le format de la nouvelle est court, on a quand même le temps de s’y attacher et de voir leur force de caractère. Doodo et Lillo sont très complices et quelque part c’est frustrant de ne pas avoir de suite pour savoir ce qui va leur arriver… Une très bonne lecture.
 
Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar
 
Cette fois-ci c’est en Egypte antique que l’on se retrouve. Pashed, scribe et professeur s’occupe de sa classe, quand un peu plus tard à la pause de midi il est retrouvé mort avec des pierres près de sa tête. S’ensuit ensuite une enquête pour savoir qui est le responsable et tout semble indiquer un de ses élèves… Encore une fois, voilà une très bonne histoire que j’ai adoré lire. C’était très intéressant pendant un moment de se retrouver dans l’Antiquité, dans une histoire un peu « policière ». Comme c’est très court (20 pages recto verso) on arrive vite à la conclusion, on sait rapidement ce qui se passe ainsi que sa résolution mais c’était très plaisant et encore une fois, je trouve dommage qu’il n’y en ait pas plus. Je serai bien restée un peu plus longtemps en Egypte.
 
Agora Game de Martial Caroff
 
Après L’Egypte, on se retrouve à Athènes en l’an 413 av J.C. Antisthène retrouve son ancien maître Socrate et lui raconte une erreur qu’il a commise avec sa classe. Avec sa manière de diriger son école, il se pourrait que quelques élèves aient perdu pieds et ne sachent plus vraiment faire la part des choses… J’ai bien apprécié cette histoire, c’était intéressant de voir cette école à l’ancienne où la philosophie et la rhétorique prennent place, mais on voit également à quel point certaines choses peuvent conduire à la folie des hommes à cause de la manière dont on peut être traité… Une très bonne histoire et dans la nouvelle on voit qu’il y a des références à quelques ouvrages de l’auteur, ça donne envie de se pencher dessus. Une bonne nouvelle pour clore ce recueil.
 
Conclusion
 
En bref, j’ai beaucoup aimé ce recueil, il n’y en a qu’une à laquelle je n’ai pas trop adhéré donc c’est plutôt un bilan positif. J’ai préféré certaines nouvelles à d’autres, c’est souvent « le risque » dans ce genre de recueil mais elles sont toutes très bonnes et très plaisantes à lire. On voit bien la thématique de l’école et de la mort dans chacune d’elle. Le traitement est original, je n’aurai pas forcément pensé à l’exploiter de cette manière, j’aurai été beaucoup plus terre à terre que certaines. Ça a donc été de bonnes surprises et de très bonnes lectures. Un recueil que je conseille fortement !
 
Mélisande
 
22/8/2013
 
 
 

7) Si je vous dis Lilan Bathelot, Charlotte Bousquet, Martial Caroff ou Béatrice Egémar vous aussi vous poussez des cris d’impatience ? Et bien vous avez raison. Ces quatre plumes redoutables nous font passer le temps de huit nouvelles de la préhistoire, de l’Egypte Antique à la bataille de Stalingrad en passant par l’école de Saint-Cyr à sa création sous Louis XIV. Des histoires cruelles, dérangeantes qui frisent la folie parfois, nous embarque dans un ailleurs, toujours étrange, différent mais nous ramenant à la cruelle réalité comme dans les Fantômes de Saint-James.  

Huit nouvelles fortes, très bien écrites qui nous font découvrir l’enseignement (comme il pouvait se concevoir à certaines époques au sens de la transmission avec toutes les conséquences que cela peut parfois avoir sur la vie de ceux qui apprennent ou de ceux qui enseignent) en quelques lignes pour ne plus nous lâcher avant un final parfois abrupte et salvateur.

On aime beaucoup ce nouveau recueil de nouvelles et nous vous invitons à les découvrir sans tarder.

Jean-Luc Clerc

26/8/2013

http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2013/08/24/l-ecole-de-la-mort-5147265.html

http://www.khimairaworld.com/lecole-de-la-mort-2/

 

8) Le Maître des pierres

Cette nouvelle se déroule dans un temps très éloigné de nous et les personnages ne parlent pas, mais on voit qu'ils parviennent à se faire comprendre.
La difficulté de l'intrigue réside notamment dans le fait d'arriver à faire s'exprimer les personnages sans avoir recours au dialogue. En effet, il s'agit d'Homo heidelbergensis, des ancêtres directs des hommes de Néandertal.
Il est également question ici des moeurs de cette époque : taille des pierres, cannibalisme mais également absence de sépulture.

http://www.histoiredenlire.com/prehistoire/ecole-de-la-mort-maitre-des-pierres.php

Agora game

Martial Caroff nous offre avec Agora Games une nouvelle assez violente, proche de l'insupportable, le tout sur fond de philosophie grecque qui amène à la réflexion.
Socrate est un personnage secondaire et Antisthène était déjà présent dans Sanglante comédie, roman du même auteur.
Cette nouvelle est agréable à lire mais peut s'avérer difficile pour les plus sensibles.

http://www.histoiredenlire.com/antiquite/ecole-de-la-mort-agora-game.php

Août 2013

Histoire d'en lire - Les fictions historiques pour la jeunesse

 

9) Coup de coeur de la rédaction de Histoire Junior, n°22, septembre 2013

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Voir : http://entrelespages.wordpress.com/2013/09/10/histoire-junior-n22/

 

10) Chronique de l’école de la mort, une nouveauté parue chez Gulf Stream, pour les douze ans et plus.

Vient de paraître chez Gulf Stream Editeur, dans la collection Courants  Noirs : L’école de la mort ; une anthologie de huit nouvelles. Chaque  auteur a pu y écrire ainsi deux courts récits : Charlotte Bousquet,  Lilian Bathelot, Martial Caroff et Béatrice Égémar. Chacun d’eux a déjà un ou plusieurs romans dans la collection de romans policiers historiques de l’éditeur.

Le  principe de cet ouvrage est simple, nous proposer des nouvelles  policières dans un contexte historique mais aussi dans un établissement  voué à l’apprentissage, il faut prendre ici le mot école dans un sens  très large. Couvent, centre d’éducation, école militaire, lieu  d’échanges philosophiques... tous ces endroits font la part belle à  l’apprentissage. Et c’est dans cette ambiance très particulière que des  meurtres vont avoir lieu... Huit nouvelles à l’ambiance singulièrement différente
Nous  ne vous parlerons pas de toutes les nouvelles contenues dans cet  ouvrage et allons nous focaliser sur les plus marquantes, même si cela  reste très subjectif.

Le maître des pierres de Marial Caroff :

Nous voici aux temps sombres de la préhistoire. L’un des tailleurs de  pierres du village est retrouvé mort, et il s’agissait du meilleur de  tous. Son successeur logique, un autre tailleur de pierre bien moins bon  que lui semble comme par hasard avoir trouvé le gisement de pierres du  défunt... hasard ou étrange coïncidence à creuser ? Une nouvelle à  l’ambiance marquante, à la fois sombre et travaillée, nous nous  retrouvons en des temps où certaines notions n’existaient pas encore, et  où tout est encore à créer. Plus que pour l’intrigue, qui est tout de  suite annoncé, c’est pour son écriture et son atmosphère que cette  nouvelle plaira.

L’œil du loup de Lilian Bathelot :

En Russie,  en 1943, la jeune Roza Svetlana, tireuse d’élite va rencontrer son  idole, la légende de tout le pays : Vassili Zaïtsev, tireur d’élite, il a  de nombreuses fois fait mouche dans des situations impossibles.  Toujours il s’en est sorti. Maintenant, c’est à lui de forger la  nouvelle génération de tireurs d’élite. C’est ainsi qu’au cours d’une  compétition engageant les meilleurs tireurs (et tireuses) ainsi que leur  binômes, les observateurs, Vassili Zaïtsev va mettre en jeu quelque  chose de très personnel : l’œil du loup. Un récit extrêmement  prenant, aussi âpre que la guerre qu’il décrit. L’amour de Roza pour sa  patrie et pour la réussite n’a pas de limite. Elle et son observatrice  veulent donner le meilleur d’elles même pour servir leur pays et lui  faire honneur... mais jusqu’à quel point ? Magnifique et poignante,  il s’agit certainement de la nouvelle la plus mémorable avec une  conclusion qui nous laisse un goût doux-amer.

Meurtre à la  maison de vie de Béatrice Égémar :

En pleine période des pharaons, nous  découvrons le dur apprentissage qu’il faut subir pour être un scribe  digne de ce nom. Le maître actuel est dur, et même souvent injuste,  notamment avec le jeune Pépi. Alors quand le maître est retrouvé mort  peu après l’avoir encore appréhendé, tout le monde fait un rapprochement  évident avec Pépi... mais est-ce réellement lui qui s’en est pris au  maître Scribe ? Un court récit bien amené et à la période historique  intéressante. Jusqu’où va nous mener l’enquête ? Une chose est sûre, on  meurt d’envie de savoir qui est le coupable. Une plume et une intrigue  efficace.

Obsession de Charlotte Bousquet :

En France, à  l’époque de la royauté et des passes d’armes se trouve une jeune veuve  qui se meurt d’amour pour un homme. Ce dernier en ignore tout. Elle lui  fait envoyer des missives qu’elle ne signe pas de son nom, restant dans  l’ombre... cet amour va-t-il devenir réel au lieu d’être fantasmé ?  L’homme répondra-t-il aux attentes de cette femme qui se languit de lui  avec de plus en plus de ferveur et de passion ? Un récit aussi court  que brutal qui nous montre la déchéance d’une femme par amour.  L’écriture est certainement le point fort de cette nouvelle : comme dans  l’ancien temps, les tournures de phrases sont travaillées, le  vocabulaire ancien.

Pour conclure, L’école de la mort est un  bon recueil de nouvelles, bien que celles-ci soient de qualité inégales.  Un ouvrage à conseiller à ceux qui n’aiment pas nécessairement les  romans, mais les courts récits. Il peut être parfait pour initier les  lecteurs au genre policier sous différentes époques et formes. A  conseiller dès l’âge de 14 ans.
Nouvelles contenues de le recueil L’école de la mort :

  • Les demoiselles de Saint-Cyr - Béatrice Égémar
  • Le maître des pierres - Martial Caroff
  • Les fantômes de Saint-James - Charlotte Bousquet
  • L’oeil du loup - Lilan Bathelot
  • Obsession - Charlotte Bousquet
  • Tatoo Coeur - Lilan Bathelot
  • Meurtre à la maison de vie - Béatrice Égémar
  • Agora Game - Martial Caroff

 

20/8/2013

Laura

Mes premières lectures

http://www.mespremiereslectures.com/L-ecole-de-la-mort.html

 

Voir aussi l'entretien que j'ai donné à "Mes premières lectures" -> menu horizontal.

 

11) Une anthologie de 8 nouvelles dont le défi est d'exploiter les marges de l'école à travers plusieurs époques différentes (de la Préhistoire au XXeme siècle, de l'Egypte en passant par L'Union soviétique) et dans plusieurs contextes socio-culturels. Chaque nouvelle est donc mise en avant dans des lieux différents et aborde une époque historique et un thème autour de la connaissance, de la transmission du savoir :

 - Le Maître des pierres de Martial Caroff - Tatoo Cœur de Lilian Bathelot - Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar - Agora game de Martial Caroff - Les Demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar - Les Fantômes de Saint-James de Charlotte Bousquet - L'Oeil du loup de Lilian Bathelot - Obsession de Charlotte Bousquet

Ces 8 nouvelles historiques et policières sont toutes plus surprenantes les unes que les autres et créent un suspense, du mystère autour du thème de l'éducation et de l'instruction. Car si l'école est le thème sous-jacent, les histoires évoquent surtout les méthodes éducatives, les formes d'enseignement et les lieux de l'instruction à savoir les pensionnats, écoles, cours, internats en se concentrant sur des personnages qui font l'école. Ce qui attire dans ce recueil c'est tout d'abord le titre intriguant et plein de suspense. L'école de la mort c'est tout un programme qui nous promet des moments de lecture palpitants et particulièrement étranges. De plus le thème de l'enseignement à travers l'Histoire est intéressant et original. Il est donc judicieux pour l'éditeur d'avoir choisi une veille de rentrée scolaire pour la publication.

Les issues de ces nouvelles sont parfois tragiques, ironiques mais toujours très étonnantes et laissent le lecteur intrigué. L'école est ici synonyme d'obscurité, de vengeance, de noirceur voire même d'horreur digne de films d'épouvante (je pense à l'excellente nouvelle Les Fantômes de Saint James). On sait que tout n'y est pas rose et que les esprits (concurrence, compétition, échec) sournois, méchants et pervers y trouvent matière à tourmenter les autres. C'est le cas dans ces nouvelles un peu décalées et cruelles qui mettent en scène des personnages forts. Ce recueil de nouvelles noires capte l'attention et entretient le mystère par des plumes fluides, une recherche de qualité au niveau du vocabulaire qui est toujours riche et adapté à l'époque historique. A découvrir en cette rentrée scolaire !

3 septembre 2013

Lael

http://souslefeuillage.blogspot.fr/2013/09/lecole-de-la-mort.html

  

12) "L'école de la mort" est un recueil de huit nouvelles, ayant pour cadres des écoles, des lieux d'enseignement, des établissements parfois particuliers. Des nouvelles nées sous les plumes de Charlotte Bousquet (Princesse des os, Noire lagune), de Béatrice Égémar (Les Noces vermeilles, L'oeil de Seth), tout comme Lilian Bathelot (L'Étoile Noire, Kabylie Twist) et Martial Caroff (Sanglante comédie, Les Profanateurs).

Chaque texte est imprégné de la patte de son auteur, nous révélant des nouvelles sombres, frissonnantes, glauques, ou même tristes. Les nouvelles, deux par auteur, prennent place, pour l'une, à la fin du XVIIème siècle, à la Maison Royale de Saint-Louis, à St-Cyr en France, un pensionnat pour jeunes filles, dans lequel s'est investie corps et âme Madame de Maintenon, pour une autre, on découvre (avec horreur) les traitements infligés aux jeunes indiennes, par des religieuses d'une Mission, à la fin des années 1920, en Amérique, sous couvert de les "éduquer". L'école de la vie, et de la mort, pour un jeune garçon, au temps très reculé du Paléolithique, dans ce qui est aujourd'hui les Pyrénées Orientales, ou bien au coeur de l'Egypte Antique, où une douzaines de garçons étudient à "La Maison de Vie", pour devenir scribes un jour, la Grèce, plus de 400 ans avant J-C, ou même l'Union Soviétique de 1943, ce recueil nous emporte au creux d'instants de vie, marqués par des crimes ignobles...

Un très bon recueil, aux nouvelles percutantes ! J'ai été ravie de redécouvrir la plume de Charlotte Bousquet, qui a réussi à me tordre le ventre, avec son texte "Les fantômes de Saint-James", et ravie aussi de découvrir, les trois autres talents qui ont apporté leur contribution à cet ouvrage.

À faire découvrir à partir de 14 ans

5 septembre 2013

A l'ombre du saule

http://yanasaule.canalblog.com/archives/2013/09/05/27958828.html

 

13) L'école, c'est mortel !

En pleine effervescence de rentrée, et accessoirement en tâtonnement de refonte des rythmes scolaires, il n’est pas rare d’entendre  » l’école, c’est mortel ! « . C’est dans ce contexte que le 25ème ouvrage de la collection Courants Noirs chez Gulf Stream tombe à pic ! Il s’agit d’un recueil de huit nouvelles servies par les plumes talentueuses et aiguisées de Lilian Bathelot, Charlotte Bousquet, Martial Caroff et Béatrice Egémar : l’école de la mort. Attention anciens élèves traumatisés, parents tétanisés et professeurs en devenir, s’abstenir ! Ah ah ah !

L’école, lieu des apprentissages, des réussites, des échecs, elle fascine autant qu’elle inquiète. Une mission : élever les esprits. Oui mais à quel prix ? Des règles qui normalisent aux rituels du savoir, les brèches existent et c’est précisément là que ces quatre auteurs nous embarquent.

Explorer les marges de l’école à travers l’Histoire et les continents. Un point commun : l’enseignement sous toutes ses formes, même les pires. Et au bout des vertus pédagogiques : la mort.

De la Préhistoire à la Cour du Roi Soleil, en passant par l’Egypte Ancienne et la Seconde Guerre Mondiale, chaque formateur y va de ses méthodes parfois très personnelles au nom du Savoir. Un suspens décapant, des révélations terribles, des bouts d’Histoire qui donnent froid dans le dos !

Des détails fascinants, un fond historique très bien documenté, des intrigues bien construites et des plumes d’encre noire, ce recueil est un régal ! Il s’inscrit parfaitement dans cette collection qui décidément me plaît beaucoup. La nouvelle est un genre particulièrement difficile à manier, et là c’est mené de mains de maître/maîtresse. Une mention spéciale pour Les Fantômes de Saint-James et Meurtre à la maison de vie. De quoi relativiser l’école d’aujourd’hui !

4 septembre 2013

Carole

http://blog.3-etoiles.fr/2013/09/lecole-cest-mortel/

 

14) L’école est un carrefour où se mesurent toutes les tensions. C’est un microcosme de la vie où chacun fait ses armes, avec plus ou moins de réussites, de bonheur, et parfois de frayeur. Oui, avouons-le, l’école, ce n’est pas si simple. Mais quand les écrivains se prennent à imaginer l’école et ses turpitudes, on peut s’attendre à tout...

Et particulièrement avec les auteurs de Gulf Stream, déjà spécialistes de récits historiques qui ont donné froid dans le dos des lecteurs de la collection Courants Noirs.

On retrouve donc au sommaire de ce recueil de nouvelles (cas d’édition qui se fait assez rare ces derniers temps mais qui s’explique aussi par un faible taux de ventes) quatre auteurs maisons qui traitent des périodes dont ils sont férus.

Honneur aux dames avec Charlotte Bousquet qui s’attaque dans « Les fantômes de Saint-James » aux institutions religieuses américaines qui mettaient un point d’honneur dans les années 30 à « désindianiser » ces « sauvages » qu’ils appellent aujourd’hui « native american ». Le texte est violent, avec des personnages poussant aux extrêmes leur pensée et leurs certitudes de faire le bien. La tension monte à chaque coup porté aux jeunes filles abîmées par la gentillesse de ces dames patronnesses droites dans leurs bottes. La situation donne envie d’hurler mais Charlotte Bousquet rend justice aux humiliées.

Dans « Obsession », l’auteure rend hommage à l’amour passionnel. Celui qui aveugle et rend fou, qui donne des ailes mais qui est aussi capable de pousser au pire des gestes. Tout cela dans un XVIIème siècle où les conventions emprisonnent. Le texte est touchant, et la conclusion d’une logique imparable et triste.

Béatrice Egémar, quant à elle dans « Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges », nous emmène dans les couloirs de Saint-Cyr sous le règne de Madame de Maintenon, reine d’une école pour jeunes filles qu’elle espère voir autres que toutes ces soumises aux conventions là encore. Mais l’humain reste humain et la méchanceté, la manipulation, la sournoiserie, refont toujours surface. Le récit est caustique, plein de rebondissements à l’ancienne qui mettent le lecteur dans l’ambiance.

Dans « Meurtre à la maison de Vie », elle nous amène dans une époque qu’elle apprécie particulièrement, l’Egypte Antique, avec une histoire de scribe, de jalousie et de trahison. Encore une fois, l’ambiance est installée avec justesse.

Pour les messieurs, Martial Caroff ouvre le bal avec « Le Maître des Pierres ». Une histoire se déroulant durant la Préhistoire et démontrant déjà la lutte entre les anciens et les nouveaux, les interrogations sur le passage des connaissances à une époque où l’on ne parlait pas, et l’apparition des premiers travers des hommes. Etonnant et envoûtant.

Il conclut le recueil avec « Agora Game », un texte cruel se déroulant dans la Grèce Antique où les idées philosophiques sont utilisées à mauvais escients, et démontre encore que la bonté peut exister, l’homme en fera ce qu’il veut, quitte à l’ignorer. Là encore, des questionnements sur la transmission et la compréhension des idées.

Mais avant, Lilian Bathelot dans « L’œil du Loup » nous plonge dans les horreurs de la deuxième guerre mondiale, côté snipers dans l’hiver russe avec un texte traitant plus de la dévotion, de l’amitié aveugle et encore une fois des erreurs humaines.

Dans « Tatoo Cœur », il nous met dans les pas d’une jeune fille qui cherche à conquérir son indépendance à travers la recherche de la vérité vers 4700 ans avant notre présent. Là encore, la cruauté des hommes n’a pas de limites et bouleversera les destins.

Ce n’est donc pas vraiment du lieu école dont ont voulu nous parler les auteurs, mais plutôt de la transmission des connaissances, des valeurs, des erreurs aussi. On cause finalement ici plus d’éducation que d’école, et plus d’orientation de vie que d’apprentissages concrets. Les différents personnages sont à des moments où ils vont devoir justement faire leur propre choix avec ce qu’ils ont pu apprendre de leurs maîtres respectifs. A eux d’être capables d’analyser tout ce qui a été l’école pour eux et d’en faire leur vie d’après. Finalement, rien d’autre que l’entrée dans le monde des adultes et des responsabilités.

Des textes sont plus emballants, plus captivants que d’autres, mais l’ensemble forme un recueil de très bonne facture sur un sujet qui n’est pas des plus simples à traiter. Une belle initiative qui ne pourra que donner envie de découvrir les ouvrages de ces auteurs.

Yozone, 11 septembre 2013

Michael Espinosa

http://www.yozone.fr/spip.php?article16307

 

15) Le fil rouge de ce recueil c’est l’École. Ou plutôt, la Mort à l’École… Des élèves qui tentent d’empoisonner leurs professeurs, qui se rebellent face aux mauvais traitements ou qui sortent du droit chemin… Ce n’est pas tout, les adultes ne sont pas en reste niveau abominations. Et parfois, ce sont les enfants qui découvrent la vérité, qui dénoncent un meurtre et qui tentent de se faire entendre tant bien mal. Drôle de programme, n’est-ce pas ? Mais les quatre auteurs relèvent le défi avec brio, nous proposant huit nouvelles magnifiques d’inventivité.

Les huit nouvelles sont captivantes. D’autant plus que l’on explore différentes époques, de la préhistoire à la Seconde Guerre Mondiale, et différents lieux, de l’Amérique à l’URSS.  Elles ont chacune leur style, leur cadre et contexte mais elles sont toutes passionnantes. Il m’a été difficile de lâcher ce recueil, car chaque texte est complet. On ne le termine pas avec tout un tas de questions. Il y a la plupart du temps une fin, une conclusion.

Pour finir, je dirais juste que j’ai passé un excellent moment de lecture grâce à ce recueil. J’ai été transportée par les huit nouvelles et j’ai ainsi pu voyager dans le temps et l’espace. Ce recueil m’a également permis de découvrir ces quatre auteurs et m’a donné envie d’explorer plus avant leur bibliographie respective.

18 septembre 2013

Lady K.

http://antredeslivres.blogspot.fr/2013/09/rentree-litteraire-2013-lecole-de-la.html#more

 

16) Quatre auteurs et huit nouvelles qui se déroulent dans un contexte historique authentique : de la préhistoire au XX siècle, de l’Egypte ancienne à L’Amérique ou à la Russie, dans des lieux d’enseignement ou apparentés et dédiés à la transmission du savoir, avec des personnages réels ou fictifs associés dans les tensions de l’intrigue.

Huit nouvelles: huit réussites absolues !!

Chacun dans son style, dans le contexte de prédilection de sa création romanesque, les 4 auteurs mettent en scène des personnages terribles, truculents, inquiétants… au coeur d’une intrigue en situation de paroxysme.

Comme le titre l’indique, « L’école de la mort », il y a effectivement la menace de mort qui rôde en chacun des récits !!! et ceci dans les lieux, les institutions ou les circonstances de transmission d’un savoir, savoir être, savoir faire…

Effectivement le concept de « L’école » est associé aux règlements, aux rituels, aux enseignements que l’élève ou l’étudiant s’empresse de transgresser pour gagner un espace de liberté ou de dignité afin de survivre aux sévices cruels physiques et mentaux , aux châtiments pervers, aux humiliations haineuses…le versant caché de l’histoire de l’éducation à travers les âges et les contrées.

C’est ce qu’ont parfaitement réussi à raconter les auteurs de ces huit nouvelles.

Des écritures parfaitement maîtrisées, une concision dramatisante du récit, des personnages forts en caractère, marqués par la charge du passé, des situations extrêmes - parfois difficiles à soutenir tant le climat d’inhumanité et de mort est poignant.

La lecture est passionnante !!

Toutes les nouvelles FONT SENS dans l’histoire de l’éducation et FONT PARTIE DE L’HISTOIRE DE l’HUMANITE.

Septembre 2013

http://www.opalivres.com/selection-2013/romans-2-semestre-de-11-à-15-ans-et/l-école-de-la-mort/

(Transcription d'une chronique sur L'Ecole de la mort diffusée sur Transat FM - radio locale de Boulogne sur mer - le 22 octobre 2013 à trois reprises : 8h45, 11h45 et 14h50)

 

17) Belle rencontre que celle-ci, organisée par "délivrer des livres" grâce à un partenariat avec les éditions Gulf stream que je remercie vivement pour cette initiative.

L'école de la mort est un recueil de nouvelles ou de récits courts qui traitent de l'environnement scolaire ( en tous cas d'environnements d'apprentissage) et montrent les dangers qui guettent les élèves ou leurs enseignants.

Je m'attendais à lire des histoires assez basiques et j'ai donc été heureusement surprise en lisant ces textes très élaborés, denses et aux sujets relativement complexes.

J'ai beaucoup aimé aussi l'idée de placer ces histoires dans des époques différentes. Cela permet aux lecteurs de se faire une image plus précise des différentes approches pédagogiques. Nous passons ainsi du XVIIème siècle à l'antiquité égyptienne ou grecque, avec un détour par le XXème siècle en Russie et même un crochet par la préhistoire.

En tant qu'enseignante, cette idée ne pouvait que me séduire. Mais les auteurs qui ont participé à l'aventure de ce livre ont également réussi à me séduire par la qualité de leurs styles, par le choix des personnages et par la liberté qui nous est donnée de retirer de chaque texte une leçon, un questionnement.

Je souligne également le côté agréable de l'objet livre avec ses grands caractères et sa couverture attractive.

Et même si j'ai trouvé que tous les textes n'étaient pas aussi prenants, il n'en reste pas moins que j'ai passé un vrai bon moment de lecture avec deux mentions spéciales pour "Le maître des pierres" et " les fantômes de Saint-James" qui présentent l'un la naissance des sépultures et des offrandes funéraires et l'autre le traitement affligeant réservé aux indiens dans les établissements catholiques.

22 septembre 2013 

Sandrine

http://laplumeetlecrin.blogspot.fr/2013/09/lecole-de-la-mort-gulf-stream.html

 

18) Voici une chronique que je dois faire depuis un moment déjà mais entre mon hospitalisation (voir l’article sur le Versatile Blogger Award) et mon programme d’accompagnement à la création d’entreprise qui a commencé, je n’ai pas jusqu’ici trouver le temps de m’y mettre correctement. Je ne voulais pas bâcler cet avis car ce livre mérite nettement mieux !

J’ai reçu ce livre dans le cadre de "La voie des indés" organisé par Libfly. Cet évènement (que je trouve vraiment génial) permet aux lecteurs de découvrir des maisons d’éditions pas forcément très connues en lisant des livres reçus en partenariat. Le choix était limité à 3 livres au total et celui ci faisait partie de ma liste.

Tout d’abord, je tiens à remercier Libfly et les éditions Gulf Stream pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce recueil. Il n’est pas seulement magnifique d’un point de vue esthétique, mais aussi très travaillé. Il peut largement rivaliser avec des recueils de maisons d’éditions plus connues ! Il s’en est vraiment fallu de peu pour qu’il soit un coup de coeur.

Au niveau de la couverture, j’ai été agréablement surprise. J’ai aimé la rigidité de celle ci. Certains n’aiment pas mais pour ma part, j’aime sentir un minimum de poids dans le livre que je lis. De plus, il est très soigné. J’ai vraiment apprécié l’image spectrale de la tête de mort, discrète mais présente. On est déjà dans l’ambiance.

Dans ce recueil, vous trouverez 8 nouvelles de 4 auteurs différents. Le thème principal est l’école, mais comme vous le lirez dans mon avis, ce thème est plus flagrant dans certaines nouvelles que dans d’autres. Voici tout d’abord la liste des nouvelles et des auteurs:

1) Les demoiselles se Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar 2) Le maître des pierres de Martial Caroff 3) Les fantômes de Saint James de Charlotte Bousquet 4) L’oeil du loup de Lilian Bathelot 5) Obsession de Charlotte Bousquet 6) Tatoo Coeur de Lilian Bathelot 7) Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar 8) Agora Game de Martial Caroff

Maintenant, voici mes avis détaillés sur chaque nouvelle.

Les demoiselles se Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar

Pour cette nouvelle, on se retrouve à l’époque de Mme de Maintenon à l’école de Saint Cyr. J’ai tout d’abord apprécier le contexte historique de cette nouvelle. L’univers est assez bien amené même si pour moi – c’est un vrai regret pour moi – elle mériterait presque d’être plus développée. En effet j’ai trouvé cette histoire très intéressante et même si elle est suffisante en l’état, j’aurais aimé en lire plus. Cette nouvelle m’a plu pour plusieurs raison. Tout d’abord pour son époque. C’est une époque que j’apprécie déjà à la base et comme je l’ai dit ci dessus, elle est ici bien travaillée. Mais aussi, les personnages sont pour moi très intéressants. Ils sont plus développés qu’il n’y parait. Enfin, l’atmosphère pesante de cet environnement clos ne fait qu’ajouter à la magie presque sinistre de cette histoire. C’est un vrai petit bijou pour moi !

Le maître des pierres de Martial Caroff

Je préfère prévenir tout de suite, cette nouvelle a été ma plus grosse déception de ce roman. Rien de vraiment grave, heureusement car j’ai bien plus apprécié la deuxième nouvelle de cet auteur. Pour ce qui est de celle ci, on ce retrouve dans une période de la préhistoire. Plusieurs choses m'ont dérangé. Tout d’abord, je n’ai pas vraiment accroché au style utilisé par l’auteur dans cette nouvelle. Il y a un décalage flagrant entre le langage du narrateur et celui des personnage. Même si c’est visiblement voulu, pour moi ce contraste était un peu trop flagrant. De plus, en essayant d’en dévoiler le moins possible, le thème du cannibalisme, présent dans cette nouvelle, est un thème qui personnellement me dérange vraiment. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, je peux regarder des films très gores avec des litres de sang, mais même la scène de cannibalisme la plus soft, même simplement évoquée me mets horriblement mal à l’aise. Il y a quand même quelque chose que j’ai particulièrement apprécié. A la fin de la nouvelle, l’auteur nous en dit plus sur ses recherches sur l’époque et l’univers de la nouvelle. Ce petit morceau de documentaire est le bienvenu.

Les fantômes de Saint James de Charlotte Bousquet

Dans cette nouvelle, une petite partie documentaire se situe avant le début du récit. J’aime l’idée d’avoir une vraie base historique à une histoire, et le fait que l’auteur nous fasse partager une partie de ses recherches est vraiment appréciable. Ici aussi, nous retrouvons une atmosphère pesante, comme dans la première nouvelle. Ici l’histoire mêle religion et surnaturelle pour nous fournir une histoire presque angoissante. J’avoue que je me suis sentie mal à l’aise à certains moment de ma lecture mais même si cela paraît bizarre, c’était une bonne sensation. Cela montre que l’histoire est prenante et il n’y avait pas non plus d’élément vraiment dérangeant. La fin est abrupte mais reste ouverte, là aussi on pourrait souhaiter une suite.

L’oeil du loup de Lilian Bathelot

Cette fois ci, nous voilà au moment de la seconde guerre mondiale en Russie. Dans cette nouvelle, le rapport avec l’école est un peu plus éloignée. Ici il n’est pas vraiment question d’école, mais plus d’une formation militaire. Même si cette période de l’histoire ne me passionne pas spécialement, j’ai vraiment apprécié cette nouvelle. J’ai aimé la façon dont l’auteur nous dépeint une situation sombre très adaptée avec le contexte de la guerre. On se sens presque opressé par l’univers particulier de cette nouvelle. C’est comme si l’espoir avait disparu. Tout cela rend l’histoire et ses personnages très intéressants.

Obsession de Charlotte Bousquet

Il n’y a pas de repères historiques vraiment évidents mais on peut situer cette nouvelle dans les environs de la fin XVIème – début XVIIème siècle. Encore une fois, le rapport avec l’école est plus distant, on retrouve ici une académie d’escrime. Cette histoire se démarque des autres par son côté très romantique. L’histoire est assez prenante et encore une fois, même s’ils peuvent tout d’abord paraître simplistes, les personnages sont assez développés. De plus, le côté épistolaire de cette nouvelle amène une nouveauté, un nouveau format assez rafraîchissant à ce moment du recueil.

Tatoo Coeur de Lilian Bathelot

Le rapport avec l’école n’est pas le plus évident mais l’histoire est intéressante. J’ai aimé le contexte, j’aurais aimé en savoir plus, que se soit sur l’univers ou les thèmes abordés (par exemple le thème des tatouages thérapeutiques). On ressent vraiment une ambiance de révolte. J’ai vraiment aimé cette nouvelle montrant bien l’illustration du pouvoir d’un groupe sur un individuel.

Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar

Cette fois ci, l’histoire se passe à la période égyptienne, dans une école de scribes. Cette nouvelle est différente dans sa construction. Elle est en quelque sorte en deux parties. On suit différents personnages qui vont finalement tous se retrouver liés. Cette histoire est très intéressante même si le format court de la nouvelle ne permet pas de passer trop de temps sur le contexte. J’aurais aimé en lire plus car j’ai vraiment aimé la façon dont l’auteur nous a "peint" son univers.

Agora Game de Martial Caroff

Pour cette dernière nouvelle, on se retrouve à l’époque de la Grèce antique, la période des philosophes tels que Socrate. Comme je l’ai dit précédemment j’ai préféré cette nouvelle à la précédente de l’auteur. J’ai déjà une préférence pour la Grèce antique par rapport à l’époque de la préhistoire. Mais j’ai aussi beaucoup aimé les messages de cette histoire. Pour moi, elle est plus développée que l’autre. On lit ici une histoire très marquée par la pensée philosophique. L’auteur nous propose une réflexion sur l’être humain et sa nature. L’histoire s’avère être au final assez glauque mais je trouve qu’elle est parfaite pour finir ce recueil.

Au final c’est un très bon livre qui m’a permis (en plus de découvrir les éditions Gulf Stream) de découvrir 4 auteurs aux styles variés et intéressants. Au final, même si lors de ma lecture de sa première nouvelle, j’ai eu un peu de mal avec l’écriture de Martial Caroff, la deuxième nouvelle m’a donné envie de m’intéresser de plus près au travail de cet auteur. Je pense essayer de m’intéresser au travail de ces quatre auteurs, et en particulier à Béatrice Egémar qui reste mon auteur coup de coeur de ce recueil.

Cette lecture fut vraiment un agréable moment !

24 septembre 2013

Ammiehinahon

http://hinahonmabibliotheque.wordpress.com/2013/09/24/lecole-de-la-mort-recueil-de-nouvelles-editions-gulf-stream/

 

19) Des âges préhistoriques à l’Union soviétique, de l’Égypte au Canada en passant par la Maison royale de Saint-Cyr, les huit nouvelles de cet ouvrage en feront frémir plus d’un. Chacune explore les relations entre maîtres et élèves, qu’il s’agisse de tailler un biface ou de devenir tireur d’élite. Intrigues policières ? Pas seulement ! Les auteurs ont plongé leur clavier dans de l’encre plus noire que noire pour décrire, par exemple, les pratiques « éducatives » auxquelles étaient soumises les jeunes Indiennes du Dakota dans les années 1930. Une nouvelle non seulement noire, mais terrifiante, dans la mesure où les religieuses qui terrorisent leurs pensionnaires sont elles-mêmes victimes d’une épouvante des plus superstitieuses. Quant à la violence d’une chasse à l’homme dans les rues d’Athènes, menée par des étudiants qui ont bien mal compris l’enseignement des Cyniques, laisse-t-elle vraiment Socrate indifférent ?

3 octobre 2013

Madame La Chouette

http://www.chouetteunlivre.fr/archive/2013/09/23/noir-c-est-noir-5179013.html

 

20) L’école de la mort est un recueil de huit nouvelles. Béatrice Egémar, Martial Caroff, Charlotte Bousquet et Lilian Bathelot en présentent deux chacun. De l’Amérique à la fin des années 20 à la France du dix-septième siècle en passant par la préhistoire, l’Égypte et la Grèce, chaque récit raconte une histoire de mort au sein d’une institution.

Parce que l’école est une formidable mini société où le savoir se transmet mais qu’elle contient aussi beaucoup d’ombres, qu’elle est un coffre à angoisses ou à désirs de vengeance, les auteurs ont inventé des histoires qui vont jusqu’à être cauchemardesques. Pas loin des empoisonnements ou du bannissement, les fausses accusations et les tortures infondées flagellent ces textes voyageurs.

Cet ouvrage emmène faire une balade très noire dans les coulisses de l’éducation. Les intrigues, les styles parfaitement adaptables des auteurs en fonction des époques qu’ils ont choisies s’enchaînent avec un plaisir non dissimulé de vendre l’école tout autrement qu’à l’accoutumée. Certes, cela surprend. Mais, captivantes, ces histoire d’horreurs sont bien sur pleines d’enseignements !

5 octobre 2013

http://entrelespages.wordpress.com/2013/10/05/lecole-de-la-mort/

 

21) On connaissait le pouvoir du savoir, mais on ne soupçonnait pas l'apprentissage mortel. Enfin... Quatre des auteurs de la talentueuse collection « courants noirs » inventent chacun deux nouvelles se situant dans des contextes historiques très divers (l'Egypte ou la Grèce antique, le Canada du début du XXème siècle, le Grand Siècle français et même la Russie soviétique et la Préhistoire), mettant en scène des personnages au statut identifié d'élèves et de maîtres.

L'histoire – soyons clairs : le meurtre – se raccroche soit strictement au fait d'un savoir supérieur à un autre (ou de bénéfices générés par ces savoirs), soit brode autour des turpitudes humaines, inévitables dans un groupe clos. C'est ainsi qu'une demoiselle de Saint-Cyr veut cacher son amour secret (Béatrice Egémar) et que deux jeunes tireuses de l'Armée Rouge se battent pour une pierre porte-bonheur (Lilian Bathelot).

La qualité est comme d'habitude au rendez-vous, avec des écritures impeccables et des figures fortes, touchantes de détresse ou saisissantes de volonté. L'usage constant d'un narrateur externe, et souvent du discours indirect libre, font ressortir le côté « choquant » de la nouvelle en un savant mélange de distance et de compréhension.

Les préférées de Fantasia ? « Le maître des pierres » de Martial Caroff, pour le côté premiers pas de l'humanité et son héros timide, ainsi que « Les fantômes de Saint-James » de Charlotte Bousquet, pour l'aspect devoir de mémoire et son personnage principal délirant. Un recueil puissant par ses nuances, qui sait s'emparer du thème générique de l'école de... la vie, au fond, aussi cruelle soit-elle.

11 octobre 2013

Sophie Pilaire

http://heuresdefantasia.canalblog.com/archives/2013/10/11/27782165.html

 

22) http://www.hellocoton.fr/to/G0qm#http://stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/blog/collectif-l-ecole-de-la-mort

Stéphanie

12/10/2013

 

23) Avec cette anthologie de huit nouvelles sur un thème aussi de circonstance que la rentrée scolaire, ces quatre auteurs nous font plonger dans des écoles bien plus sombres que ce à quoi le lecteur s'attendrait.

D'abord, ce sont Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges, où les élèves du pensionnat fondé par Mme de Maintenon tombent comme des mouches, ainsi que leurs professeurs. La directrice a bien des doutes, mais n'ose en parler à la bonne dame qui finance ainsi ses pupilles, et va devoir résoudre elle-même cette sinistre énigme. Un texte bien noir, qui correspond bien aux habitudes que l'on suppose de l'époque...

Le maître des pierres nous emmène dans la préhistoire, où, suite à la mort du tailleur de pierre de leur clan, un gamin va révolutionner les croyances de son peuple et prendre sa suite. J'ai d'abord pensé au cycle Les enfants de la terre, en découvrant cette histoire, avant de trouver que l'auteur avait su se démarquer de cette référence et proposer une vision bien plus proche de Pourquoi j'ai mangé mon père.

Les fantômes de Saint-James, ensuite, nous présente les méthodes éducatives dont usaient les "bonnes sœurs" pour enseigner le christianisme et l'éducation européenne à leurs élèves indiennes, dans le Nouveau Monde. Qu'il est triste d'imaginer que c'est ainsi que notre culture a été imposée... Un texte particulièrement émouvant qui m'a serré le cœur.

L'oeil du loup est malheureusement la nouvelle qui m'a le moins séduite, pas par un manque de qualité ou de talent, mais par un univers dans lequel j'ai eu du mal à pénétrer. Il ne faut pas en jeter la pierre à l'auteur, qui a su respecter le style des romans russes, mais je n'ai jamais non plus réussi à me plonger dedans, la faute m'en revient donc. L'histoire présente néanmoins Roza Sveltana, jeune femme soldat, qui va perdre son observatrice Lyudmila.

Obsession nous plonge dans l'univers d'un maître d'armes qui reçoit de plus en plus souvent des lettres anonymes d'une jeune femme qui lui déclare son amour. Qui est cette admiratrice qui devient envahissante et multiplie les présents ? Le lecteur le sait et se doute jusqu'à quelles extrémités l'amoureuse déçue va se porter, mais comment le maître d'armes réagira-t-il ? J'ai de loin préféré l'autre nouvelle de Charlotte Bousquet, mais l'auteur est très familière avec le monde de l'escrime et des bretteurs et sait le rendre vivant et passionnant.

Tatoo Coeur nous raconte l'histoire de Doodo et de Lillo. Le lien qui lie le jeune Lillo, apprenti médecin tatoueur, à sa cliente, la belle Doodo, est presque aussi fort que celui qui attache la jeune fille à son père, le fondeur de cuivre du village. Aussi, lorsque ce dernier disparaît et que tout le monde le soupçonne d'avoir trahi son village, Doodo accuse son rival de l'avoir fait disparaître, et il ne reste plus que Lillo pour soutenir la jeune femme dans sa quête de vérité. Encore un texte inattendu, mais très prenant, et qui décrit plus un parcours initiatique qu'une véritable école.

Meurtre à la maison de vie. Ensuite, c'est dans l'Egypte ancienne que nous emmène Béatrice Egémar, où le corps d'un enseignant trop sévère est découvert pendant la pause déjeuner. Le coupable idéal, c'est Pépi, élève maladroit et victime favorite du maître scribe. Heureusement pour Pépi, deux de ses camarades vont tenter de découvrir la vérité, même si le doute demeure... Un texte qui pourrait bien être un hommage à Agatha Christie !

Agora Game. Peut-être la nouvelle la plus sinistre... et cynique de l'anthologie. Voici comment Anthistène raconte à Socrates, son mentor, le tour macabre qu'ont pris ses leçons sur le cynisme. Et comment son meilleur élève s'est révélé être un véritable psychopathe. Un texte particulièrement sordide qui dévoile le pire de l'être humain (et éclaire sous un jour peu flatteur la philosophie grecque !).

Au final, ces nouvelles sont toutes d'excellente qualité et nous font voyager au fil des époques et sur presque tous les continents pour nous offrir une vision très sombre et diversifiée de l'école, des parcours initiatiques et autres rites de passage. Une anthologie très... éducative !

16 octobre 2013

Zaahne

http://www.climaginaire.com/index.php/climaginaire/Livre/Roman-Nouvelle/Inclassable/L-ecole-de-la-mort

 


24)  Quatre plumes, huit nouvelles sombres et percutantes! Lilian Bathelot, Charlotte Bousquet, Martial Caroff et Béatrice Egémar imaginent pour nous des récits menaçants à travers lesquels l'école devient le lieux de tous les dangers, un endroit austère et inquiétant qui invite à la plus grande prudence. Les auteurs proposent des histoires d'épouvante et offrent une vision hantée et terrorisée de l'école qui devient l'Institution de la peur, de la torture, des complots et de méthodes éducatives hallucinantes. Enseignements d'un autre temps et à des époques bien distinctes, les réglements instaurés sont devenus des prétextes aux crimes. L'élévation spirituelle et la connaissance parfaite ont un prix que tout le monde n'est pas disposé à subir. L'école est devenue un territoire hostile et grave, un huis clos abritant des secrets inavouables et meurtriers. Entre ses murs, on crie à la vengeance, proteste contre la soumission et résiste à la torture. La folie guette et les rumeurs agitent les esprits. Les auteurs explorent et traquent les ignominies qui sévissent au sein de l'école où la mort rôde et patiente le moment de frapper.

Le lecteur est emporté dans un univers tourmenté en proie à la désolation et au pires cauchemars. Le malaise est à chaque page tout comme le sentiment de lire quelque chose aussi angoissant que fascinant. Il découvre les méthodes éducatives déconcertantes, surprenantes et parfois révoltantes de la France du XVIIè siècle, de l'Union Soviétique en passant par l'Amérique, l'Egypte ou encore par la Grèce mais aussi en faisant un détour à la Préhistoire. Les aventures proposées dans ce recueil de nouvelles sont saisissantes. L'école de la mort est une porte qui ouvre vers un monde de l'étrange à haut risque.

19 octobre 2013

Virginie Normand

http://un-souffle-sous-la-plume.over-blog.com/article-l-ecole-de-la-mort-120673201.html

 

25) Je ne suis pas férue des recueils de nouvelles, les courts récits m’empêchant, la plupart du temps à m’attacher à l’intrigue ou aux personnages ; or, ici avec « L’école de la mort » j’ai vraiment passé un très agréable moment de lectures. J’ai pu découvrir la plume de 3 auteurs que je ne connaissais que de noms, redécouvrir la plume de Charlotte Bousquet (j’ai lu sa saga « La peau des rêves »).

8 nouvelles pour 4 auteurs, 8 récits se passant chacun à une époque différente et ayant comme point commun un crime commis dans un établissement scolaire, un lieu d’apprentissage ou ce qui y ressemblait dans les temps anciens.
J’ai vraiment apprécié chacune des nouvelles, j’ai été un peu frustrée pour 2 d’entre elles, car j’en aurais voulu plus. 
C’est un exercice de haute voltige de réussir à plonger le lecteur en quelques lignes dans un lieu, une ambiance, une intrigue ; de pouvoir en quelques mots décrire l’époque, les Us et coutumes du moment, pari relevé pour les 4 auteurs !
 
Nous commençons le voyage par « Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges » de Béatrice Egémar.
Nous sommes au XVIIe siècle, Madame de Maintenon, épouse [secrète] de Louis XIV, fonde la Maison royale de Saint-Louis, un pensionnat qui accueille des jeunes filles afin de leur donner une éducation. Elle est en plein désarroi et se confie à celle qui la seconde, Madame de Loubert. Si la première est désemparée à cause d’une banalité, l’autre est inquiète et n’ose se confier pour des faits beaucoup plus graves.
On peut dire que cette nouvelle laisse présager le meilleur pour la suite, une écriture claire, concise, un climat sombre et en même temps on ne peut s’empêcher de sourire à certains moments
Avec réalisme et humour, l’auteure retranscrit à merveille l’ambiance qui régnait à l’époque du roi Soleil.
 
Pour la seconde nouvelle, on fait un bond dans le passé, il y a 450 000 ans avec « Le maître des pierres » de Martial Caroff. C’est sans doute la nouvelle qui m’a le moins plu, mais pas à cause de l’intrigue ni de l’écriture, très agréable, de l’auteur, mais à cause de l’époque, il m’a été difficile de m’attacher aux personnages, sans doute car ils ne parlent pas, ils s’expriment, mais il n’y a pas de dialogue, n’oublions pas que c’est normal à ces temps éloignés et que nous avons affaire aux Homo Heidelbergensis, descendants (ancêtres, en fait) directs de l’homme de Neandertal (à la fin de la nouvelle, il y a une, courte, mais suffisante, explication sur cette tribu et la période, un passage très intéressant, merci à l’auteur).
L’histoire est celle de Reh (Irèh) et du Maître des pierres. Il est question ici de la transmission du savoir, un meurtre aura lieu, mais ça, je vous le laisse découvrir. 
Comme pour le récit précédent, nous lisons une nouvelle, mais nous apprenons aussi les coutumes de l’époque, même si je n’ai pas été embarquée par l’histoire j’ai aimé découvrir ces hommes, leurs croyances, leur mode de vie, c’est vraiment intéressant, qu’on se passionne ou non pour la préhistoire.
 
La 3e nouvelle est signée Charlotte Bousquet, « Les fantômes de Saint-James », mon coup de cœur du recueil (franchement si l’auteure se décidait à écrire un roman autour de cette nouvelle je m’empresserais de la lire), l’auteure nous narre ce qui était infligé aux Indiens au début du XXe siècle, dans le Dakota. (Mais pas uniquement, l’auteure laisse une note pour expliquer que ces traitements ont débuté fin du XIXe jusqu’à 1970 !)
Nous sommes à la mission Saint-James en 1928, Sœur Charity dirige avec d’autres religieuses cet établissement, leur but, « tuer » tout ce qui est indien dans ces jeunes filles indiennes qui leurs sont confiées, tout ce qui fait ce qu’elles sont leur est enlevé, que ce soit leurs longs cheveux noirs ou leurs religions, il règne un climat de violence extrême, on voit comment, des personnes peuvent s’imaginer des choses complètements invraisemblables, des croyances complètements stupides et oublier que c’est un être humain qui se tient devant eux. J’ai été horrifiée de lire ce passage de l’Histoire que je ne connaissais pas, Charlotte Bousquet m’a embarqué directement dans son récit, dès les premières lignes j’ai été happée, une nouvelle assez dure vu ce qui est infligé aux pensionnaires, néanmoins vraiment intéressante, la fin me titille, un personnage fait son apparition et j’espère le retrouver un jour, en 2 pages cet homme m’a fortement intriguée et pour moi la fin laisse présager une suite… (ou alors c’est tellement j’ai envie d’en savoir plus sur cet homme ^^)
 
Le 4e récit c’est Lilian Bathelot qui nous emmène à Stalingrad au milieu de la Seconde Guerre mondiale, en 1943. Nous suivons Roza Svetlana, tireur d’élire, avec ses camarades elle doit s’entraîner avant de pouvoir rejoindre le front, seuls les 2 meilleurs participeront à une « compétition finale », épreuve que Roza veut gagner à tout prix.
Des personnages au caractère fort, un corps d’armée qu’on ne rencontre pas souvent dans les romans, une écriture agréable, cette nouvelle ne fait pas partie de mes préférées, j’ai aimé suivre Roza, mais je trouve que pour ce récit on devinait un peu trop vite le dénouement de l’intrigue.
 
Ensuite, nous retrouvons à nouveau Charlotte Bousquet dans une nouvelle totalement différente de la première, changement d’époque, nous sommes au XVIIe siècle, d’intrigue, ici il s’agit d’un amour dévastateur. « Obsession » met en scène Marianne, une femme éperdument amoureuse du maître d’armes de son frère Léandre.
J’ai apprécié tout autant cette nouvelle que l’autre récit de la même auteure, en 25 pages elle nous fait ressentir les émotions de ses personnages, surtout du principal, on bascule avec dans la folie, la fin est tragique. Une nouvelle qui m’a captivée et émue. 
L’auteure a surtout dépeint un des protagonistes pour nous montrer ce que peut provoquer une obsession comme son titre l’indique, on entraperçoit peu les autres intervenants, mais ça ne m’a pas gêné, car mon attention était braquée sur les sentiments du personnage principal. Je suis sous le charme de la plume de Charlotte Bousquet !
 
Dans « Tatoo cœur » de Lilian Bathelot nous sommes il y a 4700 ans dans un petit village près de Montpellier. Nous suivons Doodo, une toute jeune fille (mais déjà considérée comme femme à cette ère) désemparée par la disparition de son père, elle est certaine qu’il lui est arrivé quelque chose même si la rumeur circule qu’il s’est enfui. Refusant d’écouter les autres habitants, elle mène sa propre enquête avec l’aide d’un apprenti de passage, Lillo.
Même si comme pour les autres nouvelles il est question de mort, le lien qui unit les 2 adolescents m’a particulièrement touchée, la fin est très belle. Comme pour « Les fantômes de Saint-James » de Charlotte Bousquet, « Tatoo cœur » me laisse un goût de trop peu, j’aurais vraiment aimé en savoir davantage sur l’avenir de Lilo et tatoo. 
Cette nouvelle, je pense vous l’avez compris, est une de mes préférées.
 
Seconde nouvelle de Béatrice Egémar avec « Meurtre à la maison de vie » nous sommes cette fois en Égypte, sous le règne du dernier pharaon du Nouvel Empire, Ramsès III.
Nous suivons Pépi, à l’école des scribes. Leur professeur Pashed est retrouvé mort. Une enquête est menée pour trouver le coupable
J’ai trouvé cette nouvelle originale, une enquête policière du temps de l’Égypte antique, j’ai apprécié de lire autre chose qu’un récit sur une divinité égyptienne, même si j’adore l’Égypte, j’ai lu, ici, quelque chose de différent, une intrigue plaisante même si son développement est court (mais encore une fois, je ne peux reprocher cela à l’auteure puisqu’il s’agit d’une nouvelle), Béatrice Egémar nous emmène sur différentes pistes, nous suivons les jeunes scribes durant leur laborieux apprentissage, ce sont eux qui sont les principaux protagonistes. Une nouvelle qui m’a une fois encore convaincue !
 
Enfin, le recueil se termine par « Agora Game » de Martial Caroff, nous changeons de pays, destination Athènes, en 413 av. J.-C.. Place à la philosophie et à la rhétorique, 2 disciplines courantes à l’époque. Nous suivons Socrate et Antisthène, un être froid, cynique, il aime particulièrement un de ses élèves, Khrémès. Antisthène va se confier à son ancien maître, Socrate, il n’a peut-être réussi à instaurer la bonne discipline dans son école.
Cette nouvelle est, de mon avis, la plus violente du recueil, j’ai néanmoins apprécié le récit, lire comment se déroulait l’apprentissage à cette époque. 
Martial Caroff glisse quelques références à d’autres de ses écrits, j’ai bien envie de lire autre chose de l’auteur, mais ça l’a été avec les 4 écrivains du recueil. Tous m’ont donné envie de les lire, une sorte de mise en bouche
 
J’espère vous avoir donné envie de lire ce recueil de nouvelles, j’ai forcément mes préférées, d’autres que j’ai moins appréciées, mais aucune que j’ai détesté ! Je vous le conseille vraiment !
 
9 janvier 2014
 

Lucie

http://luciebook.blogspot.be/2014/01/lecole-de-la-mort-de-lilian-bathelot.html

 

26) 8 récits sur ou autour d’une mort, 4 auteurs : Lilian Bathelot (L’œil du loup et Tatoo cœur), Charlotte Bousquet (les fantômes de Saint-James et Obsession), Martial Caroff (Le maître des pierres, Agora game) et Béatrice Egémar (Les demoiselles de Saint-Cyr et Meurtre à la maison de vie).

Pourquoi ? Je n’en sais rien mais j’ai eu des difficultés à lire ce recueil. Non qu’il soit mal écrit ou inintéressant, mais simplement parce que je savais qu’il y aurait un mort ou que l’histoire finirait par la mort. C’était comme me retirer une part de l’imagination, comme diriger ma lecture.

J’ai apprécié le cadre du « Maitre des pierres » ou celui de « Meurtre à la maison de vie », mais l’ensemble est resté plombé par l’idée que la nouvelle finirait par une mort. D’ailleurs les deux titres cités ci-dessus tournent plus autour d’une enquête policière et ne finissent pas par un décès.

Bref demi-teinte pour moi.

16 janvier 2014

Véronique De Laet

http://www.phenixweb.net/BATHELOT-BOUSQUET-CAROFF-EGEMAR-L

 

27) Des demoiselles de Saint-Cyr, pas si innocentes que le voudrait Madame de Maintenon. Des Amérindiennes à qui on tente de laver le cerveau et d'inculquer les "bonnes croyances". Un Maître des pierres il y a 450 000 ans. Un petit scribe égyptien accusé d'assassinat... Ces huit nouvelles nous font découvrir des écoles où la mort est au rendez-vous...

Les huit textes nous permettent de nous plonger dans huit périodes de l'Histoire et de la Préhistoire, dans des ambiances pesantes, des atmosphères de suspense. Les amateurs du genre ne seront pas déçus ! Le petit plus de cet ouvrage est bien sûr l'aspect historique des récits. Chacun d'eux est donc l'occasion de redécouvrir une parcelle d'Histoire. Quelques textes sont d'ailleurs accompagnés de précisions utiles pour comprendre le fondement réel des nouvelles. Béatrice Egémar, présente à Péronne pour des ateliers d'écriture, expliquait d'ailleurs que la nouvelle sur les demoiselles de Saint-Cyr était inspirée de faits dont elle avait trouvé la trace dans les archives. Voilà de quoi nous donner quelques frissons supplémentaires (s'il en fallait) à la lecture de ce recueil !! A conseiller à tous les amateurs de chair de poule dès la 4e.

15 février 2014

Hélène Leroy

http://hleroy.canalblog.com/archives/2014/02/15/29216846.html

 

28) Une vraie réussite tant sur le plan esthétique : couverture et écriture que sur le fond, ce recueil de 8 nouvelles nous fait voyager à travers l’histoire et des lieux différents. Un thème commun l’école, ici c’est un lieu terrifiant et inquiétant, noir et sombre.  Les histoires se succèdent en nous faisant découvrir des méthodes d’enseignements différents et variés.  C’est une très bonne idée et c’est très original de mêler l’école et la mort.  Les auteurs ont su ménager le suspens et mener à bien chacune de leur histoire en respectant les lieux et les périodes .

Ce recueil fera frissonner les écoliers, étudiants ou non et on ne peut qu’être captivé par les différents univers et thèmes abordés. Une très belle collection de romans policiers historiques.

Les demoiselles se Saint-Cyr, sages comme des anges, EGEMAR Béatrice : J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui se passe à la célèbre école et à une époque que j’affectionne particulièrement. L’écriture est simple et efficace, l’histoire est sombre et sinistre. Une bien belle réussite qui pourrait faire un bon roman. Une fin pas très …catholique si je puis dire.

Le maître des pierres, CAROFF Martial :  Cette nouvelle se situe à la préhistoire et est assez différente du reste du recueil. C’est une de mes nouvelles préférées de part le ton décalé et par le sujet du cannibalisme qui est un sujet qui m’intéresse beaucoup et qui est assez peu traité dans la littérature actuelle (d’ailleurs si vous avez des livres à me conseiller sur le sujet… Et non, je ne suis pas folle).  Petit plus, aussi pour l’aspect documentaire à la fin de la nouvelle qui ajoute vraiment quelques choses.

Les fantômes de Saint James, BOUSQUET Charlotte : J’ai aimé le mélange ésotérisme et religion et le fait que tout soit écrit à partir de recherches historiques réelles. L’histoire est vraiment passionnante à tel point que l’on reste sur sa faim. J’aurai vraiment aimé une suite d’autant plus que la fin laisse plusieurs possibilités et interprétations.

L’oeil du loup, BATHELOT Lilian : Ici nous sommes en Russie pendant la 2ème guerre mondiale dans une école militaire. J’ai trouvé les personnages intéressants et l’ambiance dépeinte par l’auteur très étouffante et adaptée à la période concernée. 

Obsession,  BOUSQUET Charlotte : Je trouve que cette nouvelle se démarque des autres, comme une petite coupure. C’est probablement lié au coté romantique et épistolaire de l’histoire. Les personnages sont bien décrits et l’histoire est sympa. Cette école d’escrime est vraiment inquiétante, tout les coups sont permis et la vengeance est un plat qui se mange froid.

Tatoo Coeur, BATHELOT Lilian : j’ai trouvé très intéressant d’aborder l’influence que peut avoir un groupe sur une personne, le sentiment d’appartenance à un groupe défini. Je ne connaissais pas les tatouages thérapeutiques. C’est bien écrit.

Meurtre à la maison de vie, EGEMAR Béatrice : Nous voilà en Egypte dans une école de scribes. Inutile de vous dire que j’ai adoré car non seulement j’adore l"Egypte mais en plus j’ai une passion/admiration pour les scribes. Un univers addictif, une belle écriture, une histoire superbement construite et des personnages qui sont tous liés les uns aux autres. Dommage, que ça soit si court, j’aurais bien lu tout un roman comme ça.

Agora Game, CAROFF Martial :  On se trouve à l’époque de l’antiquité en Grèce , cette nouvelle est très ancrée dans la philosophie et ça m’a vraiment plu. C’est une histoire très sombre et qui pose des questions sur la nature humaine.

VERDICT

C’est vraiment à découvrir, à lire, relire et offrir à des ados à partir de 13 ans. Frisson garanti et découverte de nouveaux auteurs.

EXTRAITS

"- Sais-tu, Antisthène, que Pythagore considérait que l’âme humaine était constituée de trois parties logeant dans différents organes ?
L’interpellé soupire et ne répond pas. Il n’a pas envie de dialoguer. Pas cette fois.
- La tête accueille la partie pensante, le cœur, la fraction téméraire et irascible, et enfin l’estomac, la tranche sensuelle et gourmande. Moi, je préfère traduire cette vision de l’âme sous la forme d’un attelage volant avec un cocher et deux chevaux, l’un fougueux, tourné vers le ciel, et l’autre plein de désirs terrestres. Le bon guide, le cocher philosophe, est celui qui sait tirer partie des qualités des deux bêtes pour mener son char droit et haut dans le ciel, sans le faire s’écraser au sol ou brûler en s’approchant trop du soleil."

**********

"La seule façon de faire rentrer un peu de civilisation en elles, d’espérer les transformer en chrétiennes, vraies à défaut d’être bonnes, c’était d’extirper, à coup de prières et de discipline, les superstitions et les coutumes qui infestaient leur esprit."

27 mai 2014

Chris Lilac

http://lilacgrace.wordpress.com/2014/05/27/lecole-de-la-mort-bathelot-l-bousquet-c-caroff-m-egemar-b/#comments

 

 29) L'Ecole de la mort est un recueil de nouvelles mêlant, comme son nom l'indique, le monde de l'école et celui des assassinats et autres meurtres. Suivant les nouvelles, on se retrouve en plein 17e siècle dans une école de filles, où l'éducation et la jalousie créent un contexte explosif, mais aussi au début de la préhistoire, où les hommes transmettent un savoir fragmentaire fait d'hallucinations et métaphores religieuses primitives, ou encore en Grèce antique, où les jeunes philosophes étaient les voyous du moment et savaient défendre leurs idées par les poings.

Ecrits par un ensemble d'auteurs français pour ados, l'ensemble de ces récits, en plus d'être tous très immersifs, abordent le contexte historique de manière inattendue à la fois ludique et très réaliste.

Sélection de livres pour adolescents - Livres en écho n°29 - 2013/2014 - Médiathèque de Chassieu

 

30) Le thème de ce recueil est un peu particulier, puisque l’on associe l’école et la mort, ce qui est assez paradoxal ! J’ai beaucoup aimé le fait que chacune des histoires nous plonge à chaque fois dans une époque bien particulière. Ainsi, le lecteur voyage de la Préhistoire à nos jours, en passant par l’Antiquité, tout en visitant de nombreux pays. Dans chaque histoire, une forme d’enseignement particulière est évoquée, on ne parle donc pas forcément de l’école au même sens qu’aujourd’hui. Et dans chaque histoire, une mort, parfois très cruelle. Le dénouement de chacune de ces histoires est très inattendu et fait beaucoup réfléchir, ce qui constitue une des forces de l’ouvrage.

Je vous invite donc à découvrir ces 8 nouvelles pleines de suspense qui vous feront passer d’agréables (bien que terrifiants !) moments !

Candice's book

3 février 2015

https://candicesbook.wordpress.com/2015/02/03/lecole-de-la-mort-de-beatrice-egemar/

 

31) J'avoue que les recueils de nouvelles ce n'est pas trop mon truc. Mais bon vous me connaissez, Courant noirs, donc forcément j'ai plongé. Et c'était assez sympatique mais pas très addictif (j'ai mis une semaine à le lire quand même). J'ai beaucoup aimé le concept du recueil qui était de s'intéresser au lieu de l'école, à différentes époques et dans différentes circonstances. Le recueil est à mon goût très inégal alternant réussites et textes plus moyens. C'est en tout cas à nouveau une occasion pour visiter plusieurs époques, quelques unes très étonnantes et d'aborder la question de l'éducation sous de nombreux angles. Au final si ce livre n'est pas très passionnant il fait réfléchir, et c'est déjà ça...

19 juin 2015

http://bookcaseofmydream.skyrock.com/3253440716-L-ecole-de-la-Mort.html

 

32) Dès la Préhistoire, l'homme s'est demandé comment se transmettait le savoir : "Où sont passées les connaissances du Maître des pierres?", s'interroge le jeune Irèh devant le cadavre. Ses compagnons croient toujours qu'il faut dévorer le corps du mort, mais le jeune garçon est persuadé que "c'est autrement que se fait la transmission" !

Pashed, le maître égyptien de l'école des scribes, aime quant à lui transmettre son enseignement à coups de bâton... tout comme sœur Charity, bien déterminée à dresser ces sauvages d'Indiennes par la torture s'il le faut. Jusqu'au jour où leurs élèves se révoltent face à tant d'humiliations et de violence...

Car on a beau avoir pour objectif d'éduquer chaque jeune, y compris les demoiselles comme à l'école de St-Cyr de Mme de Maintenon, on n'échappe pas aux incidents de parcours - qui a mis de la ciguë dans la soupe de l’enseignante? Antisthène, le philosophe grec, s'est lui aussi trompé sur ses élèves... Leurs dérives ont conduit à une violence abjecte. "Mon enseignement ne valait rien", se désole-t-il. Certes, ce disciple d'Aristote a pris une voie toute personnelle, mais d'un autre côté, "nos écoles ne peuvent ni changer les natures vicieuses, ni se substituer à une éducation familiale déficiente"... Même les plus qualifiés, telles les soviétiques Roza et Lyudmila, meilleurs tireurs d'élite du peloton féminin, vont jusqu'au crime pour... récupérer un porte-bonheur.

Bienvenue dans l'école de la mort...

Huit nouvelles très diverses, d'époques et de lieux variés, mais dans lesquelles le thème de l'école/l'éducation n'est souvent qu'un prétexte.

Dans chacune de ces histoires de qualité, écrites par des auteurs reconnus, vous trouverez chaque fois un cadavre, même si l'on ne peut pas parler d'intrigue policière stricto sensu. Mais seul le Meurtre à la Maison de Vie de Béatrice Egémar combine véritablement le thème de la mort avec celui de l'école : sous l'Egypte ancienne, à l'école de scribes, le maître, tyran détesté de tous, est retrouvé mort, et une enquête s'ensuit. La trame est classique, mais conforme aux attentes suscitées par la couverture. De même, Les demoiselles de Saint-Cyr concilie une problématique éducative - donner une véritable éducation aux jeunes filles, pas uniquement celle "étriquée et bigote" des couvents - et un suspense lié à un empoisonnement. Le début ressemble à celui des Colombes du Roi-Soleil (avec la répétition de la pièce de Racine, Esther) mais l'ensemble est prenant. Avec Agora game de Martial Caroff, on est immergé dans l'enseignement philosophique à la Socrate, avec une interprétation toute personnelle d'un disciple qui vire au cauchemar.

Les autres récits sont plus déstabilisants car parfois très éloignés de la thématique annoncée. Ainsi Obsession de Charlotte Bousquet, l'histoire de la passion non réciproque d'une veuve pour un maître d'escrime, peine à trouver sa place dans ce recueil (d'ailleurs je n'ai pas réussi à l'inclure dans mon résumé), même si elle constitue un "à la manière de Racine" très réussi. J'ai beaucoup aimé Les fantômes de Saint-James (de C. Bousquet également), mais la problématique me semble elle aussi décalée : il s'agit plutôt de la christianisation des Indiens et des massacres qui y sont liés. L'histoire d'Irèh l'homo heidelbergensis, ancêtre direct des hommes de Néandertal, aborde essentiellement l'évolution de l'humanité (passage de l'outil utilitaire à l'esthétique, apparition des premières sépultures, etc.). De même Tatoo coeur de Lilian Bathelot nous fait remonter 4 700 ans en arrière, à une époque où la maîtrise des éléments (le feu, le vent) est à la fois une question de survie et de pouvoir. L’œil du loup (du même auteur) nous plonge quant à lui en pleine Seconde Guerre mondiale côté soviétique. 

Un recueil de qualité donc, mais qui m'a déçue dans mes attentes. Abordant des périodes historiques très variées mais sans véritable thème commun fort, ces nouvelles manquent trop de cohésion pour former un ensemble convaincant.

Septembre 2015

Takalirsa

http://www.takalirsa.fr/l-%C3%A9cole-de-la-mort/

 

33) À travers les siècles et les époques, la mort est toujours présente. Elle est réelle et cruelle, elle permet d’élever les âmes à travers les siècles mais les façons de la découvrir varient à chaque fois.

Huit nouvelles où des crimes sont commis et ensuite élucidés. En France, sous le règne de Louis XIV, une enseignante est cruellement assassinée dans une école pour filles. Un maître est tué dans la France de la Préhistoire mais cette fois, c’est son élève qui enquête. Dans l’Union Soviétique de la Seconde Guerre Mondiale, tout comme dans les Etats-Unis des années 1920, les meurtriers ne sont pas toujours ceux que l’on croit. La Grèce et l’Egypte antique sont tout aussi impitoyables : un enseignant y est retrouvé sans vie, et un élève est battu à mort. Chaque enquête amène son lot d’intrigues et les chutes sont pleines de surprises…

Notre avis.

Je déguste.

Les auteurs nous font voyager à travers le temps et les époques. Les nouvelles sont très faciles à lire et à comprendre. Les histoires sont courtes et ne sont pas reliées entre elles, il est donc possible de ne lire que celles qui nous font envie. (A partir de 15 ans.)

Marina

(Club MediAdo - N°1 - 2015)

http://mediathequepierrebenite.fr/images/articles/animations/selection-club-ados-2015.pdf

 

34)  Je reviens avec la collection Courants noirs et cette fois-ci quatre auteurs de la collection se sont rassemblés dans un collectif autour du thème de l’école. Un défi de taille quand il faut écrire deux nouvelles policières et historiques.

Le problème avec les recueils de nouvelles c’est qu’on ne peut ni faire de résumé ni faire d’analyse. Par contre, je peux vous dire que les auteurs s’en sont donné à cœur joie. On voyage dans le temps depuis la Préhistoire jusqu’au XXe siècle et dans l’espace de l’Égypte à la Russie en passant par l’Amérique. Encore une fois, les intrigues sont bien menés et certaines donnent des frissons. Et j’ai trouvé que chaque auteur se distinguait toujours par une patte particulière.

Mon coup de coeur va à la dernière nouvelle Agora Game qui se déroule sur l’agora d’Athènes en 483 (413 en fait) avant notre ère. Le lecteur rencontre Socrate et Antisthène, deux philosophes qui professent à cette époque. Or les enseignements cyniques d’Antisthène ont été pervertis par ses jeunes élèves et la violence se déchaîne. Cette courte et terrible histoire met à jour la violence et la cruauté des jeunes adolescents qui perdent leurs repères et la raison. Le rôle du groupe, son poids et sa force joue aussi un rôle frappant. A méditer à cause de son actualité toujours plus brûlante.

27 août 2017

Between the books en Touraine

https://betweenthebooksentouraine.wordpress.com/2017/08/27/lecole-de-la-mort-collectif/

 

35) Bon livre
 
 
Sur le thème de l'apprentissage et de la mort, quatre romanciers « maison » de la collection Courants noirs, proposent, chacun, deux nouvelles.
Béatrice Egémar :
Chez les demoiselles de Saint-Cyr (époque Mme de Maintenon), des morts suspectes donnent lieu à une vengeance secrète...
En Égypte ancienne, meurtre et enquête au cours de la construction d'une maison de vie.
Martial Caroff :
Chez les Prénéandertaliens, au sud des Corbières, l'apprentissage d'un tailleur de pierres dont le maître a été tué et à qui il va offrir la première sépulture.
Athènes, Ve siècle avant J.C, ou comment l'enseignement d'Antisthène le Cynique conduit à divers meurtres.(Avec des personnages déjà rencontrés dans ses romans, Sanglante comédie et Les profanateurs).
Charlotte Bousquet :
Dakota, 1928. Quatre jeunes indiennes se vengent des brimades et des tortures infligées par soeur Charity.
Époque de Louis XIV. Une jeune veuve harcèle un maître d'armes et finira par en mourir de façon violente.
Lilian Berthelot :
Sur fond de front russe en 1944-1945 : une jeune femme et un berger tireurs d'élite, un concours de tir et une pierre porte-bonheur.
Languedoc, 4700 ans « avant nous ». La mort du maître tatoueur livre à la vindicte de la communauté son apprenti qui, innocenté par la fille de la victime, lui tatouera le tout premier coeur.

Les nouvelles, comme on le voit, se déroulent dans des lieux et des époques qui parcourent l'histoire de l'humanité mais la violence est la même dans ces récits de formation (souvent très cruelle et immorale), de rivalité, de transmission et de mort.
Elles n'ont pas toutes la même qualité mais l'ensemble s'inscrit bien dans ce « courant noir ».
Âmes sensibles, s'abstenir.
(A noter, en particulier dans L'oeil du loup, l'oubli de l'orthographe des imparfaits du subjonctif).
 
Claude Dupont
 
Livrjeun (2017)
 
http://livrjeun.bibli.fr/index.php?lvl=more_results