Critiques (pas trop) tragiques

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1)  Layla rentre dans la danse

Avec Karl, le premier tome de sa Trilogie Noire, Martial Caroff avait frappé fort en donnant aux jeunes lecteurs adolescents un roman vraiment noir, dur, moite, sans concessions. 

La quatrième de couverture prouve que la ligne directrice est suivie. Ça démarre très mal pour l’héroïne, et ça risque bien de se poursuivre sur les 212 pages de ce roman.

Et que l’on puisse le lire aussi de manière numérique sur son téléphone, son Ipod ou sa tablette, n’enlèvera rien à la noirceur du propos.

Optimistes, passez votre chemin, le noir du désespoir est là !

Michael Espinosa

17 septembre 2012

Yozone

http://www.yozone.fr/spip.php?article14723

 

2) Une descente dans le milieu de la drogue, du côté des beaux quartiers.

Martial Caroff est breton, géologue, passionné par la Grèce antique et bien entendu, auteur. Et pas uniquement d’articles scientifiques ! Plusieurs polars historiques chez Terre de Brume, puis chez GulfStream en jeunesse, un détour vers la science-fiction avec la trilogie « Intelligences »… 2012 sera une année prolifique pour l’auteur, puisqu’en plus des deux premiers tomes de sa trilogie, il publie un autre roman noir chez Gulfstream ainsi qu’un documentaire sur les pierres.

Les dessous du Paris bourgeois
Qui aurait cru que cette improbable amitié perdurerait ? Un lascar des banlieues, un fils de flic et la fille d’un riche marchand d’art… Pourtant, Ronan et Karl n’hésiteront pas une seconde à venir à la rescousse de Layla alors que celle-ci traverse une terrible épreuve : l’assassinat de son père. Un matin d’hiver, devant les portes du très select lycée où étudie sa fille, Bernard Nemours est tué d’une balle dans la tête. Tout porte à croire que celui-ci était impliqué dans un important trafic de drogue. Layla ne peut y croire. Déterminée à découvrir la vérité, elle entraine ses deux amis dans les sombres recoins des beaux-quartiers parisiens. Ils ne vont pas tarder à découvrir qu’ici aussi, la violence sévit.

De la Cité du 9-4 aux quartiers chics de Paris.
Martial Caroff nous avait tenus en haleine avec « Karl », premier tome de cette « Trilogie Noire ». Cette fois-ci, il délaisse les caïds des banlieues pour les dealers du centre-ville, sans toutefois minimiser la violence et la noirceur qui justifiaient le nom de la trilogie. Le prologue pose immédiatement le cadre et le thème : une jeune fille droguée et abusée par deux garçons, tous trois issus d’un milieu très bourgeois. L’auteur maintient le style adopté dans « Karl » : suivant les chapitres, l’histoire se construit à travers les yeux des différents protagonistes, ceux des trois adolescents, mais aussi de la police ou même des personnages plus secondaires. La toile se met en place, nous entraine dans un dédale d’informations à recouper, à analyser, à démêler, pour mieux se laisser surprendre par de nouvelles pistes. L’écriture reste toujours aussi sèche, hachurée, métronome de cette nouvelle course dans laquelle sont entrainés Layla, Karl et Ronan.

Des personnages qui se livrent peu
C’est avec plaisir que l’on retrouve les trois adolescents, impatients de découvrir comment leurs relations ont évolué après les tragiques événements qui les avaient réunis. Si les jeunes gens semblent soudés par leur aventure précédente, cette amitié surprenante nous échappe encore. En-dehors des épreuves ponctuelles, que partagent-ils dans le quotidien ? Quelle relation ont-ils entretenus durant les quelques mois séparant les deux tragédies ? Il y a beaucoup de silence entre eux et finalement sur la véritable nature des liens qui les unissent. Peut-être ne le savent-ils pas eux-mêmes, encore dans la découverte l’un de l’autre qui continue au fil du deuxième tome. Layla révèle ainsi un pan insoupçonné de sa vie. Si forte, si courageuse précédemment, la tragédie qui la touche la ramène dans une période de sa vie qui peut surprendre chez une jeune fille de son tempérament. Sans trop de surprise, on voit Ronan se débattre avec des sentiments qu’il ne veut pas encore s’avouer. Mais aussi s’affirmer et perdre un peu de sa naïveté de doux rêveur. Reste Karl, toujours refermé sur lui-même, rêvant d’évasion sans trop y croire, franchement décalé avec son langage de la téci. Et c’est ce qu’on pourrait reprocher à Martial Caroff. Si l’abus de jargon banlieusard était justifié dans le précédent tome, il frôlait bien souvent la limite de la caricature. Dans « Layla », cette frontière apparait d’autant plus mince que l’auteur insiste encore plus (trop ?) sur la différence de langage entre les différents milieux sociaux.

« Ronan », troisième et dernier tome de la trilogie paraîtra début 2013. On a hâte de découvrir dans quelle sombre aventure seront entrainés les trois amis.

27 septembre 2012

Claire Mathieu

Yabook

http://www.yabook.fr/Focus-sur-Layla.html

 

3) Qui était vraiment le père ?

Layla est le deuxième tome d’une trilogie de Martial Caroff, un polar dont la particularité est que chaque tome met en scène les trois mêmes personnages, mais chacun sera à tour de rôle sur la sellette. Ainsi cette fois c’est Layla qui est en compagnie de son père marchand d’art. Ce dernier vient tout juste de sortir d’un lycée que fréquente sa fille. Dans la cour d’école il converse avec Layla puis quelques instants plus tard un coup de feu se fait entendre et le père est abattu. Layla va disparaître par la suite. Quand ses amis vont la retrouver, ils vont ensemble chercher à comprendre qui est bien l’assassin et son motif. Apparemment le père était mêle au milieu de la drogue. Pour en savoir plus, allez lire cet ouvrage bien ficelé.

Octobre 2012

http://www.culturehebdo.com/livres.htm

 

4) J'ai lu ces derniers jours un roman jeune public de Martial Caroff. Il s'agit du deuxième tome d'une trilogie policière mais il est tout à fait possible de le lire d'une façon indépendante...

Résumé :

Layla, fille d'un galeriste et négociant spécialiste de lithographies, est une élève d'un Lycée huppé de Paris. En cette journée d'un Hiver bientôt glacial, elle a le plaisir de le voir faire une conférence dans son établissement... mais à la fin de la journée, c'est le drame : un tireur exécute son père d'une balle dans la tête, à la sortie de sa conférence. Submergée par la douleur, Layla va manquer de tomber aux mains de deux infects "bogoss" de sa classe... De leur côté, ses comparses Ronan et Karl vont mener une enquête parallèle à celle des policiers : le père de Layla était, semble-t-il, rien moins qu'impliqué dans le trafic de drogue ! Sans le savoir, le trio d'amis met les pieds dans une ténébreuse affaire : l'ennemi n'est-il pas trop dangereux pour eux ?

L'écriture de Martial Caroff présente certains éléments caractéristiques. Il y a tout d'abord cette attention méticuleuse portée aux détails, à commencer par les détails géographiques : on peut, à peu de frais, refaire le parcours parisien des personnages au cours de ces inquiétantes journées hivernales et il est permis de penser que l'auteur s'est déplacé en personne sur les lieux de son intrigue ou bien qu'il a, au minimum, travaillé avec des cartes récentes de la capitale. Ensuite, on peut et on doit s'intéresser aux langages représentés dans ce livre : chacun des personnages (ou presque) possède sa propre façon de s'exprimer, laquelle n'est pas la même que celle du narrateur ; de la langue raffinée de Nemours au verlan déchaîné de Karl, il existe quelques années-lumières dans lesquelles vit le français contemporain, pour le plus grand plaisir du lecteur. En l'occurrence, entre le soin mis dans la recherche documentaire et le travail attentif de l'écriture, le jeune lecteur se trouvera face à un roman d'une grande qualité.

L'intrigue elle-même suit la route. Dans la lignée de sa pentalogie bretonne des Saisons d'Ys, l'auteur offre ici un développement me semblant presque s'orienter vers le thriller - quel que soit le sens réel de ce terme usé jusqu'à la corde. On peut être amené à frémir pour la sûreté de personnages parfois bien malmenés : bien qu'étant un lecteur expérimenté, j'avouerai qu'il m'a été parfois nécessaire de "briser le quatrième mur" et de me souvenir que cette série étant une trilogie, on pouvait s'attendre à ce que rien de trop grave n'arrive aux trois protagonistes principaux... Rien de trop dérangeant, cependant, et l'intrigue est très loin des considérations symboliques et psychopathologiques des Cinq Saisons d'Ys, car il s'agit là d'une histoire plus terre-à-terre - ou en tout cas, plus proche du monde adolescent de nos années '10 - où les deux jeunesses de notre pays, la dorée comme la perdue, se rejoignent dans une relation d'attirance-répulsion aux paradis artificiels. Frontières poreuses entre personnages adolescents peu sûrs d'eux-mêmes, souvent fragiles, parfois héroïques et quelques fois dégueulasses. Il n'y a pas de manichéisme, là-dedans, même si les personnages de salauds sont châtiés à la fin : voici, en tout cas, une excellente raison (s'il en fallait une) de mettre ce livre à portée d'un jeune lecteur amateur du genre policier... Martial Caroff signe donc ici une jolie pièce de littérature jeune public : sans doute me pencherai-je sur les autres éléments de la trilogie.

Anudar

2 novembre 2012

http://grandebibliotheque.blogspot.fr/2012/11/layla.html

 

5) Après ses mésaventures dans la cité de Karl, Layla tente de passer plus de temps avec son père. Après que celui-ci ait tenu une conférence dans le lycée de Layla, il est abattu à la sortie. Qui était vraiment le père de Layla ? Les apparences ne sont-elles pas trompeuses encore une fois ?

Pour la deuxième fois, Martial Caroff nous prend par les tripes et nous immerge dans une noirceur étouffante. Le ton reste identique au premier tome avec une sorte de froideur qui tente de garder le lecteur à distance et en même temps qui l’attire dans les abimes de la vie.

Dans cette histoire, les faux-semblants ont la part belle. Impossible de savoir qui est mauvais, et qui l’est encore plus. L’auteur ne laisse plus vraiment de place au bonheur et à la chance. Il n’épargne aucun de ses personnages, qu’ils soient secondaires ou de premier plan. Et n’épargne pas non plus le lecteur qui cherche une bouée un peu chaleureuse à laquelle se raccrocher.

Mais quelqu’un a-t-il vraiment envie d’être sauvé ?

Même la candeur de Ronan est égratignée et prend des teintes de noir. On ne peut plus compter sur lui pour nous donner une bouffée d’air radieuse.

Au milieu de toute cette nasse, un petit tic devient agaçant, celui de faire parler Karl comme un type de banlieue avec l’argot de la téci. Mais il en fait tellement qu’on ne le comprend plus et qu’on se lasse de ce parler ringard. On ne tient pas à ce qu’il récite du Molière dans le texte, mais ce langage nuit à l’intelligence de ses propos. Et ayant côtoyé quelques lascars, ils ne plongent pas autant dans la caricature.

Ceci étant dit, on s’y habitue et on prend la claque de ce second tome en pleine face. On est tenu en haleine. On ose à peine croire à certains virages qu’a osé prendre Martial Caroff dans son histoire, tellement on aimerait que ce ne soit pas possible, et que lui, là, il se relève, parce que bon… Ce n’est pas possible autant de noirceur ?

Peut-être se dit-on ça car le livre est censé s’adresser à des adolescents et que le politiquement correct de ces dernières années nous a amenés à une sorte d’autocensure. Mais finalement, on apprécie qu’un auteur écrive du polar noir pour les ados, ces polars que je devais à cet âge aller chercher dans les rayons « adulte » et qui ne m’ont pas rendu fou (enfin je crois). Juste un amateur de la vie, même sous ses pires aspects.

C’est avec beaucoup d’attente, et de souffle retenu, que j’attends la conclusion de cette trilogie, qui donnera, je l’espère, des idées à d’autres éditeurs… Et à voir la production qui arrive, c’est peut-être déjà en marche.

Michael Espinosa

10 novembre 2012

Yozone

http://www.yozone.fr/spip.php?article15027

  -> Mon roman est si noir que ça ? Je dirais couleur de ces quelques mots, plutôt. Quant au langage de Karl, c'est peut-être parce qu'il est le seul à parler ainsi à Paris-bords-de-Seine que ça se remarque. Le trait était pourtant plus appuyé dans le tome 1. De toute façon, le gars, il n'en fait qu'à sa tête... MC.

 

6) Brillant également, Martial Caroff. L'homme n'est plus un inconnu, loin de là. Nous avons dit autrefois le bien que nous pensions de ses romans policiers novateurs et féconds (Les Cinq saisons d'Ys). Nous l'avons ensuite connu auteur de fiction avec Exoplanète et un tout récent Rêve. Ses romans historiques pour la jeunesse, Sanglante comédie et Les Profanateurs, ne manquaient pas d'allure. Il offre aujourd'hui aux éditions Galapagos une "Trilogie noire" dont les deux premiers tomes, Karl et Layla, sont déjà disponibles. Dans un Paris très contemporain, assassinats et vengeances parsèment le quotidien d'adolescents. On frémit à cette vision plus que pessimiste d'une société malade de sa violence, où l'esprit de meurtre est partout répandu. Peintre inspiré de temps barbares à peine décalés des nôtres (mais cette savante distorsion est plaisante par l'étrangeté même qu'elle introduit dans le fil des récits), Martial Caroff porte un regard sans concession aucune sur les usages humains contemporains. Son écriture, laconique, tranchante, exemplairement dépouillée de toute "graisse" inutile et tout autant destinée aux adolescents qu'aux adultes, est celle d'un rude moraliste. Sa lucidité donne froid dans le dos.

Alain-Gabriel Monot

Hopala ! n°41 (décembre 2012 - février 2013)

 

7) Layla accompagne son père, marchand d’art à une exposition de lithographies dont il est spécialiste. Ensuite, il intervient dans le lycée de sa fille pour donner une conférence sur son métier. A la sortie ils se disputent un peu. C’est là que la vie de Layla bascule, son père est assassiné devant elle. Layla, choquée disparaît. Ses amis, Ronan et Karl vont mener l’enquête et aider Layla à sortir de cette terrible douleur. Leurs pas les mèneront vers une bien étrange piste, il se pourrait que le père de Layla soit directement impliqué dans un trafic de drogue. Les trois compères sont prêts à prendre tous les risques pour découvrir la vérité, ils vont braver les dangers et découvriront une bien étrange machination. Layla va t-elle savoir qui était vraiment son père et qui était son assassin ? ….

Dans ce deuxième volet, l’auteur nous entraîne dans le milieu de l’art et de la drogue où nous retrouvons les trois héros adolescents. Une intrigue bien menée, un style toujours aussi agréable . Quelques difficultés tout de même à rentrer dans l’histoire, la première partie semble un peu longue mais que l’on oublie vite, grâce à une deuxième partie vraiment très prenante . A lire si l’on aime être tenu en haleine…

Ados News

26 mars 2015

Perleecume

 http://adosnews.fr/karl-martial-caroff/